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Les constructeurs ?”uvrent à l’autonomie des serveurs

Parce que l’administration des systèmes coûte cher, tous les constructeurs dotent désormais leurs machines de fonctions leur permettant de s’autoadministrer.

Les serveurs de demain seront-ils en mesure de se passer de leur administrateur système ? Selon IBM, cela ne relève pas forcément de la science-fiction. Son projet eLiza vise justement à rendre ses machines de plus en plus autonomes en les dotant de fonctions d’autoadministration, d’autodiagnostic de pannes et d’autoréparation. Beaucoup plus loquace que d’autres sur le sujet, Big Blue n’est pas pour autant le seul constructeur à ?”uvrer, sinon pour la disparition totale des administrateurs, du moins pour la suppression progressive de leurs tâches répétitives, sans valeur ajoutée.“Nous avons peu communiqué sur le sujet du fait de la fusion avec Compaq, explique Benoît Maillard, consultant chez HP France. Nous poursuivons néanmoins le même objectif. La main-d’?”uvre nécessaire pour administrer les grands systèmes coûte cher, et doit donc être utilisée au mieux.” Un avis dont Sun se fait l’écho. “Les tâches d’administration représentent près de 70 % du coût de possession d’un serveur”, affirme Jean-Yves Migeon, responsable produits serveurs d’entreprise de la société.

Objectif : virtualiser les ressources informatiques

Regroupées sous un unique label au sein d’IBM, les technologies destinées à simplifier l’administration des infrastructures informatiques sont chez HP ?” pour le moment encore ?” réparties dans deux programmes : “Adaptive Infrastructure” et “Always on Internet Infrastructure “. Le premier programme ?” héritage de Compaq ?” intègre, entre autres, des technologies telles que Advanced ECC (extension à plusieurs bits du système de correction ECC) ou le “miroir de mémoire”, qui permet de remplacer à chaud des barrettes mémoire défectueuses. Le second regroupe, au sein du volet “Utility Data Center”, un ensemble d’outils logiciels, dont l’ambition est de permettre la virtualisation des ressources informatiques. Car la simplification de l’administration passe aussi par une automatisation de la répartition des ressources. Les constructeurs sont unanimes : “La demande du marché, c’est la virtualisation de l’informatique, témoigne ainsi Nicolas Sekkaki, vice-président serveurs et stockage d’IBM France. Pour l’utilisateur, peu importe de savoir où sont situés la machine ou le stockage.” Et l’idéal serait qu’il en soit de même pour l’administrateur.Chez Sun, le projet N1 a ainsi pour objet de déléguer aux systèmes la responsabilité de leur configuration et de la gestion de leurs ressources. “La stratégie de Sun est de bâtir de nouvelles caractéristiques système pour abaisser la complexité d’administration, explique Jean-Yves Migeon. N1 est une vision à long terme.” Et même chez Unisys, toutes les machines de la gamme ES7000 sont désormais livrées en standard avec l’outil d’autoadministration et d’autoréparation Server Sentinel.

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Jean-Marie Portal