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Les constructeurs informatiques sonnent la rentrée des classes pour leurs salariés

Ils sont les premiers à mettre en ?”uvre la réforme de la formation professionnelle. Les salariés des SSII devront attendre que les négociations commencent.

Le 4 mai 2004 marque la reprise des cours. Ce jour-là, le Parlement a voté une importante réforme de la formation continue, dont les applications précises font actuellement l’objet d’âpres négociations dans toutes les
branches professionnelles, entre syndicats de salariés et employeurs.Le monde de l’informatique, lui, vient tout juste de signer son premier accord. Le 20 juillet se sont en effet entendus l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) et la CGC-CFE, la CFTC, FO, la CFDT. La
branche métallurgie est la plus ancienne à disposer d’une convention couvrant les informaticiens. Toutefois, elle ne représente que 23 000 salariés, travaillant principalement chez les constructeurs, comme IBM ou HP.Dès le 1er janvier 2005, tous disposeront d’un crédit formation de vingt heures, au nom du Droit individuel à la formation (DIF), cumulables sur six ans. Ces heures pourront être utilisées hors
temps de travail mais avec une rémunération à 50 % du salaire net, la formation étant financée par l’employeur.Des dispositions spécifiques ont été prises concernant notamment l’égalité hommes-femmes. De plus, les salariés de retour de congé parental ou d’un long arrêt maladie et ceux âgés de plus de quarante-cinq ans seront
prioritaires pour certaines formations.Le secteur des télécommunications (Unetel-RST) regroupe, quant à lui, 70 000 employés de droit privé, pour une centaine d’entreprises (9Telecom, Bouygues Telecom, France Télécom, etc.). Les discussions sur la réforme y
ont commencé en avril et devraient aboutir au début du mois d’octobre.La branche la plus importante dans l’informatique est indéniablement celle de la fédération Syntec, avec près de 550 000 salariés des SSII et éditeurs de logiciels (Cap Gemini, Atos-Origin, Accenture, etc.). Mais
c’est également le secteur où la gestion de la formation est la plus décriée.Les entreprises y ont été plusieurs fois épinglées, aussi bien par des
rapports de la CGT que par un
récent sondage CSA. Preuve de la tension générée par ce sujet entre les syndicats et le patronat : les négociations sur la réforme de la formation nont même pas commencé.

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Karine Dobrzynski