Passer au contenu

Les comparateurs de prix contraints d’assainir leurs revenus

La comparaison automatisée de prix des produits proposés sur internet devient impossible. Digital Rum propose un modèle alternatif où les fournisseurs sont sélectionnés.

“Dans un marché sain, ce serait à l’utilisateur des services de payer”, sermonne Michel Marcombe, président du directoire de la centrale d’achat CAS (Club-Achat-Service). Or, en matière de comparateurs de prix, on est loin du compte, puisque le consommateur n’est pas mis à contribution. Michel Marcombe dénonce cette dérive qui voit les grands marchands arriver en première position sur ces moteurs et annuaires, devançant leurs challengers, pourtant parfois mieux placés en termes de prix. Nombre de ces sites ont dévié de leur cap initial, ayant dû, pour se financer, recourir à la publicité des dits marchands.Certains comparateurs n’hésitent d’ailleurs pas à corréler le prix de l’encart publicitaire au rang d’arrivée dans les recherches. Irrémédiablement, ils se réduisent alors à de simples intermédiaires. D’autant que “le coût d’une référence n’est pas le seul paramètre ; le délai, la disponibilité, la garantie et les services doivent aussi entrer en ligne de compte”, admet Michel Marcombe. Mais même ce terme de “référence” est ambigu : dans l’idéal, ce devrait être une marque et des caractéristiques techniques.

Une connexion directe avec la base de données du vendeur

Les marchands résolus à jouer la carte de la transparence préfèrent donc ouvrir leurs bases de données aux seuls comparateurs qu’ils ont choisis. Avec, pour critère, son “éthique”. C’est sur ce créneau qu’un nouveau type de comparateur vient de naître.L’idée de Digital Rum est de comparer un nombre limité de vendeurs d’un même produit sélectionné par lui. Fournisseur d’infrastructures et de contenu, il vend ?” à un prix tenu secret ?” son service à des portails (M6net, Mviva) ou à des opérateurs télécoms (Orange). La plate-forme est directement connectée aux systèmes d’information des marchands, leur évitant ainsi un développement spécifique. Les vendeurs paient une redevance de lordre de 5 à 10 % sur chacune des transactions réalisées, mais ils profitent de services additionnels et de statistiques sur les ventes. Un service qui, selon Digital Rum, trouvera réellement son essor avec le commerce mobile.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hubert d'Erceville et Simone Wapler