Passer au contenu

Les circuits VPN-IP sur les traces du Frame Relay

Couverture, disponibilité et compétitivité tarifaire composent l’argumentaire de vente des services VPN-IP. Leurs promoteurs relèguent ainsi l’atout sécurité au rang de fonction implicite.

La genèse des VPN a beau reposer sur des fondations de sécurité, les opérateurs vantent plutôt les promesses d’économie et le nombre de points d’accès. Le VPN devient substitut de lignes louées ou complément de circuits virtuels Frame Relay appelés à disparaître.Fervent thuriféraire de réseaux privés ATM et Frame Relay, France Télécom pénètre sur le marché des VPN-IP via Global One, qui accompagne ses grands clients dans l’Hexagone.

La relève annoncée du Frame Relay

Global One n’en fait pas moins valoir une économie de 10 % par rapport aux prix des services VPN de type ATM ou Frame Relay pratiqués par sa maison mère. Quant aux ISP, ils tentent de trouver leur place sur des segments tels que l’accès sécurisé des personnels itinérants.Une fois n’est pas coutume, Cegetel a été, en France, l’un des premiers opérateurs à s’engager sur la voie du tunnel VPN. Déjà rodée à la commercialisation des circuits Frame Relay, la filiale de Vivendi a enrichi son catalogue de tuyaux virtuels IP allant du débit d’entrée de gamme, adapté aux applications de messagerie, aux calibres haut de gamme, destinés aux applications temps réel. Pas question pour autant d’abandonner le Frame Relay à court terme. Cette technologie répond encore à la construction des réseaux hiérarchiques des grandes sociétés nécessitant une qualité de service homogène entre les sites. Les services Frame Relay et VPN-IP coexisteront donc jusqu’en 2003.Pour satisfaire l’interconnexion multisite des grandes entreprises, Colt Telecom propose son service IP VPN. Son backbone le prédispose à une cible de multinationales, bien que l’un de ses premiers clients soit Le Figaro. Uunet vise le VPN international sans délaisser les Intranet et les Extranet français. Son infrastructure gère une palette de tunnels IP sécurisés allant de 64 kbit/s à 45 Mbit/s, qu’il administre de bout en bout. KPNQwest offre des VPN-IP sur une architecture SDH-DWDM, refusant la voie MPLS empruntée par Cegetel ou France Télécom.

Les ISP misent sur l’accès nomade

Moins bien dotés en couverture internationale, les ISP, tels isdnet ou Internet Telecom, se démarquent par des prestations ciblées, comme l’accès sécurisé des employés itinérants. InterNext, lui, dispose de trente-huit points de présence en France et fait appel au backbone international de sa maison mère, Primus Telecommunications. Pour démultiplier ses débouchés, il utilise la médiation du consortium Gric Communications, qui lui donne accès au fil de centaines d’opérateurs.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hafid Mahmoudi