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Les chèques, ça existe encore !

Un commerçant est tenu d’accepter, en règlement d’un bien ou d’un service, tous les moyens de paiement ayant valeur légale. Pourtant, sur Internet, hors la carte de crédit, point de salut.

Quand vous effectuez un achat dans un magasin, plusieurs moyens de paiement sont à votre disposition : espèces, chèque, carte de crédit, chèques cadeaux… C’est à vous qu’en revient le choix, sauf bien entendu pour certains
cas extrêmes. Ainsi, l’article 1649 quater-B du code des Impôts précise, en substance, que les règlements en espèces, pour les particuliers, sont plafonnés à 3 000 euros.Sur Internet, il en va tout autrement. Les textes de loi feraient-ils une exception pour la Toile ? Nullement. Mais le consommateur se rend vite compte que, pour les paiements en ligne, le règlement par carte de crédit et
l’autorisation permanente de virement sont souvent les seuls moyens réellement utilisables.Vous en doutez ? Essayez donc de régler votre abonnement Internet par chèque. Vous réaliserez l’ampleur du problème. Certains fournisseurs d’accès vous le refuseront, tout simplement. D’autres vous demanderont une surtaxe pour
‘ frais de gestion ‘, semblant ainsi ignorer l’article 1er de l’arrêté du 3 décembre 1987 relatif à l’information du consommateur sur les prix, qui précise que
‘ […] toute information sur les prix de produits ou de services doit faire apparaître, quel que soit le support et le moyen de paiement utilisés, la somme totale toutes taxes comprises […] ‘. En d’autres
termes, il est illégal de faire payer plus cher un paiement par chèque.Pourquoi cette prédilection des commerçants en ligne pour les cartes de crédit ? Tout simplement parce que chaque chèque n’est utilisable que pour un paiement unique, émis par une personne qu’il faut solliciter régulièrement. Alors
que, au contraire, le commerçant ou le fournisseur de services, une fois en possession de votre numéro de carte, peuvent facilement débiter votre compte sans autre démarche.Une facilité dont certains abusent : les nombreux litiges que nous signalent les lecteurs de l’Ordinateur Individuel concernent en grande majorité des prélèvements abusifs. Vous connaissez le principe :
payez d’abord, on verra ensuite.Pour les petits montants, il reste le règlement par Audiotel. Son fonctionnement est simple : pour obtenir l’accès à un service payant, vous appelez un numéro de téléphone surtaxé qui vous permet d’obtenir un numéro de code. Une
fois ce code saisi dans le formulaire en ligne, le service devient disponible pour une période donnée.C’est donc votre facture de téléphone qui prend en compte votre dépense. Aucun numéro de carte de crédit ne vous est demandé, ce qui rend ce système séduisant…Trop séduisant, peut-être ? Sur certains sites proposant le paiement par Audiotel, ce service est de plus en souvent ‘ momentanément indisponible ‘. En maintenance, peut-être ? C’est à
se demander ce que signifie le mot momentanément.* Rédacteur en chef adjoint de L’Ordinateur IndividuelProchaine chronique vendredi 16 décembre

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Etienne Oehmichen*