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Les cartes satellites de Google détournées sur le Web

L’efficacité du service cartographique Google Maps lui vaut d’être détourné par d’autres sites. Housemapping, par exemple, couple les petites annonces de Craiglist aux cartes de Google.

Lancé en février 2005,
Google Maps est en train de s’imposer comme une référence sur le Web. Le service de cartographie de la firme californienne fournit des cartes et des itinéraires,
photos satellites à l’appui, le tout avec une rare efficacité et une grande facilité d’utilisation. Cette réussite lui vaut aujourd’hui d’être détourné de
son utilisation première par d’autres sites.Dans le cadre d’une recherche classique, Google Maps est capable de croiser les données cartographiques avec les informations de proximité. Tapez ‘ pizzerias ‘, et, s’il existe des réponses, le
moteur les affichera directement sur la carte (ou la photo satellite) sous forme de petites punaises coiffées par une bulle d’information.En décortiquant le fonctionnement du service, certains sont parvenus à ‘ injecter ‘ directement leurs propres informations dans les cartes et à utiliser Google Maps pour les afficher. Parmi les nombreux sites
officiellement non autorisés ?” mais qui semblent cependant avoir l’approbation implicite de Google ?”, Housemapping est certainement l’un des plus novateurs. Son auteur, qui travaille pour le studio
d’animation Dreamworks (Shrek), a créé un site qui récupère les données géographiques des petites annonces immobilières publiées sur le site communautaire Craigslist pour ensuite les afficher en temps réel, avec les
détails de l’annonce, sur une carte Google Maps.

Une longueur davance pour Google Maps

‘ On travaille sur quelque chose de similaire mais on discute d’abord avec les gens de Google. Car ils n’ont pas encore sorti d’API [interface de programmation, NDLR] pour
le faire et on ne veut pas surcharger leurs serveurs ‘
, reconnaît Craig Newmark, fondateur de Craigslist. Mais une fois que les outils permettant à n’importe quel site Web d’interfacer son service avec celui de
Google seront disponibles, il sera difficile aux autres sites cartographiques de concurrencer Google Maps.Ce dernier a incontestablement une bonne longueur d’avance sur ses concurrents tels que Mappy, MapPoint, MapQuest ou encore Yahoo! Maps/ViaMichelin. Google Maps utilise, en fait, le serveur cartographique Drill Down Server de la
start-up Telcontar, également adoptée par Yahoo! et Ask Jeeves pour leur service respectif. La plateforme est la même. Ce qui change, c’est l’interface graphique que ces entreprises
développent eux-mêmes pour leurs utilisateurs
‘, confirme Bill Schwegler, cofondateur de Telcontar.Sur ce plan, les ingénieurs de Google ont un métro d’avance sur leurs concurrents. Car pour atteindre ce niveau de rapidité et d’interactivité, malgré la complexité de l’interface, ils utilisent le moteur XSLT
d’Internet Explorer ou Firefox, pour convertir à la volée les données XML, transmises par les serveurs de Google en un mélange de codes JavaScript, CSS, HTML et DHTML compréhensibles par le navigateur. Seuls l’allemand Map24.com qui
utilise une applet Java et la société Endoxon, qui opère le site cartographique de la poste suisse, s’en approche.

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Jean-Baptiste Su (à San Francisco)