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Les bus de la RATP sous surveillance vidéo

La Régie autonome des transports parisiens va étendre l’installation de caméra à 3 200 bus. Les images enregistrées permettront d’identifier les auteurs d’agression ou de vol.

La quasi-totalité des bus parisiens sera bientôt équipée de caméras de vidéosurveillance. Thales a en effet remporté un appel d’offres lancé par la RATP pour équiper 1200 bus de systèmes de vidéosurveillance. Le contrat
prévoit la livraison de 5 500 caméras couleur, dont 1300 avec dispositif audio, 1400 disques durs amovibles et 220 écrans machiniste.’ Il s’agit du plus important projet européen de vidéosurveillance embarquée ‘, estime Béatrice Bacconnet, directrice de la Business unit
‘ infrastructures
publiques et privées ‘ au sein de la filiale Security Systems de Thales. De fait, après avoir équipé plus de 2 000 bus depuis quelques années, la RATP s’apprête à généraliser d’ici
18 mois la vidéosurveillance à plus de 3 200 de ses bus, sur les 4 000 en service.En pratique, chaque bus sera équipé de quatre caméras et d’un disque dur permettant d’enregistrer 5 heures de vidéo en boucle (les enregistrements précédents étant effacés au fur et à mesure). Les images en couleurs,
d’une résolution de 720 x 576 pixels pour des séquences vidéo d’une douzaine d’images par seconde, devront permettre d’identifier les individus filmés lors d’agression ou de vol.

Vers une surveillance automatisée

Dans ces cas, les enregistrements seront examinés dans des centres de supervision par des agents de sécurité assermentés par le ministère de l’Intérieur, avec des officiers de police ‘, explique
Béatrice Bacconnet. Si l’objectif principal de ces équipements est d’améliorer la sécurité des passagers et du conducteur par l’effet dissuasif des caméras (qui ne seront pas dissimulées dans le bus), ils pourraient également
permettre, dans un second temps, de simplifier la diffusion de contenus multimédias pour les voyageurs.En effet, le serveur vidéo et le disque dur fournis par Thales pourront être utilisés pour diffuser des contenus publicitaires ou des informations pratiques sur des écrans répartis dans le bus. Si la régie n’a pas encore pris de
décision en ce sens, elle pourrait donc à terme adjoindre aux équipements actuels des écrans de diffusion et des disques durs additionnels pour stocker les données multimédias.Enfin, dans le domaine de la sécurité, la vidéosurveillance numérique embarquée ouvre la voix à des techniques de surveillance automatisée des comportements, pour lancer l’alerte en cas de vol ou d’agression, mais
également dans le cas de la présence de colis suspects. Thales, qui développe des logiciels de vidéosurveillance automatisée (notamment pour la détection automatique d’incidents sur les routes par exemple), devrait ainsi pouvoir proposer des
solutions de ce type pour les transports en commun d’ici deux ans.

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Nicolas Kuhn