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Les banques limitent les EJB à leurs activités boursières et internet

Ne tarissant pas d’éloges sur les atouts de ces composants objets en Java, les banques européennes hésitent pourtant encore à en tirer pleinement parti sur l’ensemble de leurs activités et de leurs canaux.

Les banques l’affirment en ch?”ur : les composants EJB (Enterprise Java Beans) leur vont comme un gant. L’emploi de composants réutilisables coûte moins cher, est plus rapide et, surtout, évite de devoir développer des applications ex nihilo. De plus, “les applications à base d’EJB jouissent d’une grande stabilité. A condition, toutefois, de savoir s’y prendre pour les optimiser “, révèle-t-on au Crédit Suisse. Et de renchérir : “Notre intérêt pour les EJB est d’abord motivé par leur capacité à séparer la logique métier des besoins d’ingénierie et d’intégration.” Désormais, ces deux profils de développeurs n’empiètent plus sur leurs plates-bandes respectives. Mais encore faut-il dépasser le cap des déploiements couplés de Java Server Pages (JSP) et de Servlets. A la banque Lloyds-TSB, on remarque que leur inadéquation aux besoins de code métier constitue un sévère handicap.Il y a trois ans maintenant, l’entité “wealth management” de la Lloyds-TSB, qui englobe l’activité de banque privée, a déployé le serveur d’applications J2EE Websphere. Il est hébergé à l’échelle mondiale sur des plates-formes iSeries (ex-AS/400). Louant la portabilité des EJB, cette entité prépare comme première étape l’encapsulation au sein d’EJB de composants existants écrits en GAP. La première application EJB ?” déployée, en revanche, sur Websphere Portal Server ?” sera une application de banque en ligne complète pour ses clients privés.

Corba entre les EJB et les grands systèmes

Le Crédit Suisse a déjà pris les devants. “Nos EJB englobent la logique métier, la gestion de tables de bases de données et le contrôle d’accès “, y explique-t-on. Mais, dans le même temps, la banque jongle avec son existant. D’un côté, ses grands systèmes OS/390 gardent la mainmise sur l’exécution des fonctions transactionnelles. Notamment pour ce qui est de leur persistance. De l’autre, elle conserve des composants Corba, fruits d’un développement antérieur. Hébergés sur des serveurs intermédiaires, ces composants s’interfacent avec les grands systèmes pour présenter les données aux EJB. Les sites européens de gestion de comptes personnels du Crédit Suisse, à l’instar de Onewealth et d’Abaxx, ont profité les premiers de ces développements.De façon générale, les activités de banque de détail ne sont pas encore conquises par les EJB. Bon nombre de réseaux d’agences se satisfont encore du modèle client-serveur et des technologies Microsoft. Les applications internet sont souvent hébergées en externe. C’est le cas, par exemple, à la Lloyds-TSB ?” dont les applications grand public, toutefois, déployées sur des serveurs Vignette et Broadvision, sont propriétaires. La Deutsche Bank, elle, échappe à la règle. D’emblée, elle met à contribution ses composants EJB ?” installés sur le serveur Weblogic ?” à la fois pour ses filiales de banque de détail, de banque d’investissement et de courtage. Une approche qui permet, selon elle, d’agréger sur plusieurs canaux les silos de données de systèmes d’information disparates.

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Samuel Cadogan