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Les banques allemandes parient sur la mixité réel-virtuel

Deutsche Bank et DHypoVereinsbank, les deux principales banques d’outre-Rhin, misent beaucoup sur Internet sans abandonner toutefois leurs services traditionnels.

Entre le confort d’un accès à domicile et le risque que représente la transmission de données sensibles, les services bancaires semblent toujours à la recherche de l’équilibre. La volatilité des marchés ayant convaincu nombre d’internautes de se détourner du Web, les banques allemandes se sont mises à songer au moyen de combiner les facilités offertes par Internet avec les services traditionnellement proposés dans les succursales.Dans cette optique, Deutsche Bank, la première banque du pays, se prépare à lancer un nouveau concept de réseau pan-européen destiné aux particuliers, et qui rompt avec les frontières traditionnelles qui séparaient jusqu’ici les services en ligne et leurs équivalents réels, les services bancaires et le courtage, l’épargne et l’investissement.Deutsche Bank 24 (DB24), la branche qui s’adresse aux particuliers, va intégrer le 1er avril prochain la plate-forme Web Maxblue dans une structure à la fois réelle et virtuelle qui proposera une gamme complète de produits financiers et d’assurance.L’initiative illustre les efforts mis en oeuvre par les grandes banques allemandes pour séduire une clientèle rétive au service en ligne. Elle montre également que la combinaison du virtuel et du réel, (les bricks and clicks) semble être un choix plus judicieux que la seule présence en ligne.

“Nous croyons en un modèle bancaire intégré. Nous ne croyons pas à un service bancaire ou de courtage strictement en ligne”, déclare Herbert Walter, responsable de DB24.

“Cela réinvente notre modèle économique. Un tiers de nos clients possèdent un accès à Internet, ce qui est la preuve d’une importante transformation et de l’émergence d’un modèle économique entièrement nouveau. L’investissement en ligne va devenir un service totalement normal”, ajoute-t-il.HypoVereinsbank, le deuxième groupe bancaire allemand, n’est pas en reste. Au début du mois, une nouvelle mouture de sa plate-forme en ligne a été lancée, et le groupe a annoncé la fermeture prochaine de 15 % de ses succursales.La demande enregistrée par HypoVerein en matière de services Web a plus que doublé au cours de l’année 2000, alors que le nombre de ses clients utilisant le système a crû de 115 %, atteignant 1,5 million. Le groupe estime qu’à l’avenir, 80 % de ses clients feront appel à la fois à des services virtuels et réels, contre 10 % actuellement.

“Nous espérons qu’à lhorizon 2005, 50 % de nos clients réaliserons leurs opérations courantes en ligne ou par téléphone”, souligne Stephan Schüller, membre du directoire.

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La rédaction (avec Reuters)