- Les as de la retouche photo
- 1er ex æquo : Paint Shop Pro Photo 11
- 1er ex æquo : Photo Suite Edition Anniversaire
- 3e : Photoshop Elements 5
- 4e : PhotoImpact 12
- 5e : ACDSee Retouche Photo
- 6e : PhotoPlus 11
Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’ajouter l’adjectif “ numérique ” après le mot “ photo ”. Les appareils argentiques sont en voie d’extinction. Mais quelques irréductibles adeptes tentent bien de résister à l’envahisseur… Toutefois, leur tâche se complique, car il devient difficile d’acheter des pellicules argentiques et de trouver les laboratoires qui peuvent les développer. En revanche, plus de 5 millions d’appareils numériques ont été vendus en France en 2006, équipant près d’un ménage sur deux.
Les photos passent en correctionnelle
Ce qui induit de nouveaux comportements. Délestés du poids économique de la pellicule, nous mitraillons sans complexe tout ce qui passe à notre portée et les fichiers s’accumulent sur nos disques durs. Des photos qu’il faut regarder, trier, parfois renommer ou convertir dans un autre format.C’est pourquoi on trouve dans certains logiciels de retouche une visionneuse, un module de classement et d’indexation des photos, une fonction de traitement par lots ou même, comme dans Photoshop Elements, un outil de dédoublonnage. Autre changement apporté par le numérique, la possibilité d’effacer les clichés ratés. Un avantage qui nous importe de moins en moins, pour deux excellentes raisons. Primo l’espace disponible pour stocker nos clichés n’est plus un problème, les cartes mémoire de grande capacité étant désormais abordables. Secundo, nous comptons sur les logiciels pour ressusciter les photos un peu ratées, mais auxquelles nous tenons. C’est là un point essentiel, sur lequel nous avons centré ce comparatif. Un bon logiciel de retouche doit permettre d’améliorer facilement un cliché, afin de pouvoir sans regret le tirer sur papier ou l’inclure dans un diaporama souvenir.Nos six candidats proposent deux séries d’outils pour cela. Les premiers sont automatiques : ils corrigent en un clic l’exposition, le contraste ou les couleurs, ou tout cela à la fois. Les seconds permettent d’agir manuellement sur chaque paramètre, avec une grande précision. L’efficacité de ces outils est un point crucial. Lorsqu’il s’agit d’investir de 60 à 100 euros dans un logiciel, la qualité et la rapidité d’un algorithme de réduction du bruit numérique, de correction des effets indésirables du flash ou d’ajustement de la température de couleur peut faire la différence. Un exemple : Photoshop Elements est le seul à corriger les yeux rouges de façon 100 % automatique, sans même qu’il soit nécessaire de lui indiquer où ils se trouvent dans l’image. Mais sur l’une de nos photos de test, il n’en a corrigé qu’un sur les deux !
Aides à la création
Autre besoin commun à la plupart d’entre nous : l’aide à l’exploitation des photos. Pour éviter que nos clichés ne finissent oubliés dans les tréfonds du disque dur, il y a plusieurs solutions :
les tirages papier, réalisés avec une imprimante photo ou commandés en ligne (certains logiciels proposent un lien vers un site partenaire) ou dans une boutique ;
la gravure, individuellement ou sous forme de diaporamas, sur un disque compact lisible par une platine de DVD de salon, ou la diffusion sur un cadre photo numérique ;
la création de galeries d’images ou encore d’animations pour le Web ;
la réalisation de panoramas, collages et autres impressions créatives (albums, calendriers, invitations, cartes de vœux, posters, etc. )
Illusionnistes de l’image
Nos six logiciels proposent pour cela des modèles de documents, prêts à accueillir nos clichés. Mais, dans ce domaine, l’écart est grand entre, par exemple, PhotoPlus de MicroApplication, qui ne propose que quelques encadrements de base, et Photo Suite Edition Anniversaire, dont les multiples modèles permettent de donner plusieurs vies à une photo.En revanche, ces deux produits sont les seuls à inclure un module de génération automatique de panoramas. Une fonction étonnante, qui fait gagner un temps précieux à ceux qui veulent reconstituer un paysage ou une photo de groupe à partir de plusieurs vues contiguës, prises du même endroit. Ils n’ont même pas besoin d’indiquer l’ordre des clichés, ni de les aligner précisément avant de lancer le calcul de l’image finale.Le dernier point de comparaison concerne la création artistique, c’est-à-dire :
les filtres et effets spéciaux ;
les outils de dessin, de peinture et d’inclusion de formes et clip-arts ;
les outils de montage, de fusion et trucage.Cette dernière catégorie inclut certaines des fonctions les plus pointues des logiciels de retouche : outils de sélection manuelle ou automatique, calques, gestion de la transparence. En apparence, on s’éloigne ici des besoins du simple amateur de photos pour rejoindre ceux de l’infographiste. Ce n’est pas tout à fait vrai, car ces outils permettent notamment de faire un peu de “ chirurgie esthétique ”, en atténuant les rides ou en blanchissant les dents d’un portrait, ou encore de retirer d’une image un élément indésirable. Avec toujours le même objectif : tirer le meilleur parti d’une photo, la révéler, la sublimer pour mieux conserver nos souvenirs.
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