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Les AGF parient sur le développement objet

Aux AGF, la gestion des produits dérivés repose sur des développements objet. Ce qui donne la souplesse nécessaire à l’évolution rapide des produits financiers. Les solutions partagent 75 % des composants techniques.

Des compétences mathématiques et financières sont exigées pour gérer au mieux l’échange de produits dérivés, produits financiers dont la valeur dépend d’un taux d’intérêt, d’un indice boursier, etc. Le progiciel GPL (Gestion des produits listés), en cours d’élaboration au département Asset Management des AGF, va gérer un bon nombre des transactions portant sur les produits dérivés listés (sur les marchés organisés). Il évitera les saisies manuelles et facilitera leur analyse. GPL est conçu dans un contexte où l’objet a déjà fait ses preuves – notamment autour du progiciel IFPD (Ingénierie financière des produits dérivés), destiné à évaluer d’autres produits dérivés, de type OTC (de gré à gré). IFPD adopte une palette de composants réutilisables et un mécanisme robuste de persistance pour la correspondance objet-relationnel.
Aux AGF, Hervé Akoun, devenu le directeur de la gestion diversifiée structurée, est à l’origine du pari objet, un virage pris dès 1996. “Cette technologie s’avère être la plus réactive pour suivre les besoins, tant de modélisation que d’implémentation, qu’impose le taux de création soutenu des nouveaux produits financiers dérivés OTC “, explique Fabien Poirier, l’actuel chef de projet. Le développement est mené sur trois niveaux logiques et deux niveaux physiques. Pour des raisons de productivité, l’environnement Delphi, d’Inprise, est associé aux outils de persistance NStore et de génération de code Object Builder, de l’éditeur français Information Technology Software. Une large bibliothèque de moteurs de calcul forme la partie la plus complexe du progiciel.

Réutilisation des composants techniques

En ce qui concerne les objets techniques, les services intermédiaires et une partie du fenêtrage sont repris entre les deux progiciels maison IFPD et GPL : “75 % environ des composants techniques sont réutilisés au niveau du framework “, poursuit Fabien Poirier. En revanche, récupérer tous les objets métier du premier progiciel n’avait pas de sens : “La gestion des produits dérivés distingue les produits listés des OTC. La modélisation, le paramétrage et la chaîne de traitement sont différents “, complète le responsable du projet. Pour afficher des simulations précises et des projections dans le temps, il faut tenir compte de nombreux paramètres tels que la volatilité de chaque produit, et des calculs d’écarts et de dérivées doivent être combinés. L’évaluation agrège des sources de données en temps réel (d’origine Reuter) et tient compte des conclusions des partenaires de l’assureur. L’évaluation des produits dérivés listés devient stratégique. Avec l’objet, “il s’agit de faire plus simplement des choses complexes “, résume François Régis Chaumartin, le directeur d’ITS, la société de services partenaire des AGF.

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Olivier Bouzereau