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Les agents intelligents au service de l’e-commerce

Les grandes plates-formes d’administration étendent le champ d’application des agents intelligents au commerce électronique. Ils se dotent de mécanismes d’analyse pour visualiser l’impact des incidents sur les applications métiers.

L’administration du système d’information contribue pour une large part à la qualité de service tant recherchée par les entreprises. Celle-ci devient cruciale avec l’intensification des échanges commerciaux B to B. Afin de relever ce défi, les éditeurs de plates-formes de supervision poursuivent le développement d’agents à placer au niveau de l’infrastructure à surveiller. Computer Associates promet une surveillance prédictive en dopant sa technologie d’agents intelligents, baptisés Neugents. Ils sont conçus à base de réseaux neuromimétiques qui modélisent par apprentissage le comportement de l’élément à surveiller.

Un accès aux informations via un simple navigateur

Ces Neugents utilisent les informations collectées par des agents classiques, afin de prédire un possible comportement anormal et d’agir par anticipation. Cette technologie a donné naissance à deux produits : Performance Neugents Network et Performance Neugents System. Le premier est destiné à la surveillance du réseau, le second à celle des systèmes. Actuellement, Computer Associates a entrepris d’étendre le champ d’application de ses Neugents au commerce électronique. “Nous développons les modèles pour prédire le comportement des applications de commerce électronique”, annonce Laurent Queulvee, directeur technique de Computer Associates.C’est que le temps presse, et le commerce électronique reste le parent pauvre sur le plan de l’administration. L’offre de Tivoli, par exemple, se restreint, pour l’instant, à Tivoli Manager for WebSphere, qui surveille et administre de manière centralisée les serveurs d’applications Java de Big Blue. L’éditeur a toutefois des projets en cours, en matière de supervision des serveurs d’applications concurrents.BMC Software semble plus avancé. La firme offre des modules de surveillance pour une vingtaine d’applications, y compris les serveurs d’applications Java, tels WebSphere, WebLogic, iPlanet, EAI (intégration d’applications d’entreprise) et autres middlewares, donnant à l’administrateur une vue des composants d’une plate-forme de commerce électronique et des échanges intervenant entre eux. “Les choses se précisent dans le domaine du B to B, et nous allons adapter notre offre aux demandes en matière de supervision de places de marché et d’e-procurement”, annonce Pauline Leroy, responsable marketing chez BMC.Les modules de connaissance pour la plate-forme de vente en ligne One to One Enterprise, de BroadVision, et pour le logiciel d’e-procurement Ariba Buyer seront complétés par d’autres pour les places de marché d’Ariba et de Commerce One. De son côté, Computer Associates dispose en version bêta (nom de code Athena) d’une solution de suivi des performances des logiques applicatives de type EJB. Il s’agit d’agents personnalisables en fonction des logiques propres aux applications. Atout non négligeable : l’application Java n’aura pas à être modifiée pour placer cette sonde.Cette évolution des plates-formes d’administration ne fera toutefois que grossir le flot d’information qui remonte de l’infrastructure et qui menace les exploitants d’asphyxie. Conscients du problème, les éditeurs cherchent à présenter les événements de façon plus pertinente. C’est la démarche de Computer Associates avec Unicenter TND, la prochaine version d’Unicenter TNG, qui sera lancée en juillet. Le portail Jasmine ii Portal donnera alors accès, via un simple navigateur Web, aux informations d’administration à toute personne de l’entreprise, selon son profil.L’autre piste suivie est la présentation de l’information sous une forme parlante pour l’encadrement. Tivoli est déjà sur cette voie, avec Tivoli Business Systems Manager.

Corréler les services et les composants techniques

En cas d’incident technique, le logiciel visualise l’impact sur les applications métiers. HP prépare Business Transaction Observer, qui chiffrera l’impact financier lorsqu’un niveau de service n’a pas été atteint. Il déterminera la solution la moins pénalisante pour résoudre un dysfonctionnement, ou encore, le moment le plus favorable pour intervenir.De son côté, BMC Software travaille à la détection de l’élément technique défaillant à partir d’une incohérence détectée sur le plan métiers (par exemple, un chiffre d’affaires aberrant par rapport aux factures émises). Le principe réside dans la corrélation les services et les composants techniques.Cette approche nécessite cependant que l’application métiers utilise un minimum de services surveillés par la plate-forme d’administration. “Une analyse des processus est également nécessaire. Elle peut demander de quelques semaines à plusieurs mois”, souligne Étienne Levesque, responsable produit chez Tivoli.

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Henri Pradenc