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Les agences interactives refusent l’appellation ” web agency “

La petite agence qui réalise un site vitrine ne fait plus recette. Les utilisateurs attendent un intégrateur de solution global.

Alors que MarchFirst est en faillite et que RazorFish ou Scient éprouvent les pires difficultés, les intégrateurs de solutions e-business français affichent de belles croissances. Himalaya a annoncé une progression de 400 % de son chiffre d’affaires 2000. Celle de FRA s’élève à 120 %. Mais depuis les déboires de leurs confrères américains, plus personne ne revendique l’appellation de ” web agency “. “SQLI ne se définit plus comme web agency depuis l’automne 2000 “, explique Alain Lausenburger, responsable de la communication. Même Fi System, l’un des premiers à s’affubler de ce terme dans l’Hexagone, le désavoue depuis janvier.En France, les agences web spécialistes de la conception de sites comme Integra, Framlab, Icon Medialab et Fi System ont également subi des pertes. Fi System, par exemple, malgré une progression de son chiffre d’affaires 2000 de 116 % suite au rachat de six sociétés, affiche un résultat net négatif de 21,5 millions d’euros. Le fait est que la demande des utilisateurs a changé. Dans un premier temps, les entreprises ont bâti des sites très simples basés sur une partie de leur activité telle que la vente.“Maintenant les clients sont beaucoup plus exigeants, explique Corinne Hamers, responsable communication chez Owendo (anciennement CStech). Ce sont toutes leurs applications qui sont concernées. Dans cette situation, ils recherchent des fournisseurs de services capables de prendre en charge, dans les délais, des projets complexes, de taille imposante, souvent au niveau européen.”Pour s’adapter, les ex-agences interactives deviennent des intégrateurs de solution en renforçant leurs compétences techniques. FRA a, par exemple, été rachetée par Business Interactive. Owendo a créé deux nouvelles entités destinées aux nouvelles technologies. Elles affûtent également leurs armes : Himalaya et SQLI se muent, par exemple, en éditeurs de logiciels.Mais toutes ces précautions seront-elles suffisantes ? En effet, les grandes SSII telles que IBM Global Services, Atos, ou GFI se sont également lancées sur ce marché. Le gain est énorme : selon une étude du Gartner Group, publiée en décembre 2000, ce marché représentera 152,8 millions de dollars en 2005, en Europe, contre seulement 21,9 millions de dollars en 2000.

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Ismaïla Sarr