Passer au contenu

Les achats en ligne continuent de progresser

D’après la dernière enquête menée par l’OC2E, les achats en ligne séduisent de plus en plus les entreprises, et représentent une part croissante des acquisitions. Mais, les freins à un développement plus rapide du commerce B to B semblent encore tenaces.

La troisième enquête trimestrielle réalisée par l’OC2E (Observatoire du commerce et des échanges électroniques) montre une progression significative de l’utilisation d’Internet par les sociétés pour leurs achats. Au cours du deuxième trimestre 2002, l’indicateur des acheteurs en ligne est passé à 70 %, contre 66 % au premier trimestre, et la fréquence des achats a également augmenté. Les entreprises achètent en priorité des biens finaux, plutôt que des biens intermédiaires ou d’équipement.Pour les firmes utilisatrices, la part des achats en ligne dans le volume global des acquisitions est passée de 28 à 32 %. “Cela peut sembler élevé, explique Marc Sahraoui, coordinateur de l’enquête, mais il faut se souvenir que nous étudions un panel de plus de trois cents établissements, mûrs sur le plan technologique. À ce titre, les tendances sont sans doute plus significatives que les chiffres, à un instant donné.” Autre élément mis en avant par cette enquête : la veille concurrentielle, la promotion, la vente à l’export et, dans une moindre proportion, la gestion d’un réseau de distributeurs figurent parmi les principaux usages d’Internet par les entreprises.

Les freins au développement du commerce électronique

Si ces résultats sont encourageants, il existe encore des freins à un développement rapide du commerce B to B. Les deux obstacles principaux sont, selon Marc Sahraoui, “la faible utilisation du commerce électronique par les partenaires commerciaux et les problèmes de sécurité”. Le premier est une déclinaison de la loi de Metcalfe (nom d’un des concepteurs du protocole Ethernet et fondateur de 3Com), selon laquelle la valeur d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre des terminaux qui y sont connectés. Ici, il est clair que les échanges électroniques ne peuvent s’effectuer qu’avec des fournisseurs ou des acheteurs qui utilisent aussi Internet. Le second obstacle semble être une constante, et les évolutions techniques, notamment avec la signature électronique, ne rassurent pas encore complètement les responsables des entreprises.Mais il y a des différences significatives d’une société à l’autre. En recourant à la méthode statistique, dite de factorisation en composantes principales, les entreprises se répartissent en deux groupes très distincts face à leur perception des freins.L’un, constitué de firmes de taille moyenne, et avancées sur le plan technologique, est plutôt préoccupé par l’incertitude qui entoure les transactions électroniques, sur les plans technique, juridique ou réglementaire.L’autre, qui réunit des entreprises plus importantes et moins au fait des technologies, s’attache au manque de formation et d’expérience, et aux difficultés de mise en ?”uvre des solutions de commerce électronique.Cela n’est pas vraiment surprenant dans la mesure où, pour les grandes entreprises, la réorganisation des processus d’achat est une composante très importante d’un projet d’e-procurement ou d’e-sourcing.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pierre Slickerman