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Les achats de médicaments en ligne ne décollent pas

Les Français trouvent les e-pharmacies pratiques mais beaucoup craignent d’acheter des médicaments contrefaits. Du coup, seuls 4% d’entre eux ont déjà effectué un achat, révèle une enquête d’un groupement de pharmaciens.

Un an après l’autorisation de la vente sur Internet de médicaments via des sites agréés de pharmacies, seuls 4% des Français ont acheté dans une officine en ligne, révèle ce 21 janvier 2014 un sondage Ifop réalisé pour le groupement de pharmaciens PHR.

Pourtant 30% des Français se disent prêts à se procurer des médicaments dans l’une des 86 pharmacies en ligne autorisées par les Agences régionales de santé, contre 13% en 2012, indique ce sondage. On apprend également que 54% de sondés ont recours à l’automédication, contre 51% en 2012. Les français interrogés jugent que la vente de médicaments en ligne est pratique (42%) et attractive au niveau des prix (42%). Certains notent aussi la supériorité de l’offre (8%). Mais les Français ne franchissent pas le cap.

57% d’entre eux déclarent ne pas avoir suffisamment confiance. La vente de contrefaçons sur le Net a attisé leur méfiance. En mars dernier, une autre étude réalisée pour un groupe d’assurance mutualiste indiquait que cette crainte touchait 80 % des Français. 

Une réserve pas totalement infondée puisque fin septembre 2013, l’Alliance européenne pour l’accès à des médicaments sûrs déclarait que 62% des comprimés achetés sur la toile en 2011 étaient des contrefaçons, quelle que soit la classe thérapeutique concernée : antibiotiques, contraceptifs, antipaludiques, médicaments contre le cancer…

Des garde-fous existent

Cela dit, en France, les autorités ont multiplié les moyens de rassurer le consommateur. Toutes les officines autorisées sont listées sur le site de l’ordre des pharmaciens, sur celui du ministère de la Santé et affichent un lien vers l’Agence régionale de Santé qui leur a délivré leur autorisation.

Autre frein important à l’achat de médicaments en ligne pour 38 % des Français, l’absence de conseil du pharmacien. Pourtant, nombre de sites fournissent un numéro de téléphone ou une liaison par e-mail ou chat afin de joindre un pharmacien. La moitié des Français interrogés affirment demander l’avis et les conseils au pharmacien pour valider leurs achats en médicaments, contre 53 % en 2012.

Il va donc encore falloir faire preuve de pédagogie pour que les Français, pourtant adeptes de l’e-commerce, se laissent séduire par les pharmacies en ligne.

A lire aussi :
80 % des Français craignent d’acheter des médicaments contrefaits sur le Net, paru le 13/3/2013
Médicaments en ligne : l’arrêté encadrant la vente est publié au Journal officiel, paru le 25/6/2013

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Cécile Bolesse