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Les 7 pièges des jeux gratuits sur mobile

Payer pour un jeu vidéo, c’est presque du passé pour une toute nouvelle génération de (casual) gamers qui collectionnent les jeux gratuits sur leurs smartphones. Mais à quel prix ? Car si ces programmes ne coûtent rien au téléchargement, ils peuvent cacher bien des vices. En voici quelques uns.

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Les publicités omniprésentes (et trop bien placées)

C’est peut-être la plaie originelle des jeux gratuits. Et on est loin désormais de l’innocente bannière qui gênait vaguement les premières versions d’Angry Birds sur Android. Certains développeurs malins (ou sournois) font désormais en sorte d’intégrer de la réclame au bon moment, afin que vous cliquiez sans même le faire exprès. C’est par exemple le cas de nombreux jeux « die and retry », aux parties très courtes, dont le bouton « recommencer » est une fois sur quatre masqué par une pub ! Résultat : plutôt que de relancer le jeu alors qu’on appuie frénétiquement sur le bouton, on a le droit à une irritante réclame. Qui, généralement, vous fait quitter votre jeu et vous mène droit vers l’App Store le plus proche dans l’espoir que vous y téléchargerez un autre jeu. Grrr.

D’autres techniques bien perverses sont également largement répandues… Comme les pubs vidéo intersticielles –qu’on ne peut la plupart du temps pas couper avant la fin- qui apparaissent généralement entre deux niveaux, des bannières déguisées en option de jeu, ou encore des boutons de fermeture malicieusement placés pour qu’une fois sur deux on clique sur la pub plutôt que sur la croix.

Les mécaniques de gameplay irritantes

D’aucuns estiment qu’un jeu free 2 play est bon lorsqu’il permet de s’amuser sans avoir à dépenser le moindre centime. Mais si c’est souvent le cas, c’est au détriment du plaisir de jeu. Prenez ces dizaines de titres de « à la Farmville » qui pullulent sur les kiosques et qui vous proposent de gérer votre village, votre zoo ou encore votre restaurant…  Ils reposent tous sur des mécanismes de cooldown particulièrement frustrants, qui vous obligent à attendre parfois des heures pour pouvoir de nouveau utiliser un soldat fatigué ou pour achever la construction d’un bâtiment dont vous avez absolument besoin pour poursuivre la partie. Seule alternative : payer (généralement en « monnaie virtuelle », une autre plaie) afin d’accélérer la processus. Et comme cette mécanique fait partie intégrante du gameplay, le joueur un tantinet accro à de grandes chances de passer à la caisse.

Certains jeux ont un fonctionnement différent, mais tout aussi rageant. Comme Plant Vs Zombie 2 par exemple, séquelle d’un jeu mythique converti au F2P qui vous force a recommencer et à recommencer encore les mêmes niveaux pour avoir suffisamment de pièces afin de débloquer les suivants… Sauf, encore une fois, si vous payez, bien entendu. D’autres niveaux sont si difficiles qu’ils sont pratiquement impossibles à passer sans s’offrir de nouvelles armes ou bonus eux aussi payants !

Ces jeux qui spamment vos amis

Comment doper les téléchargements d’un titre gratuit ? En spammant ceux qui n’y ont pas encore joué, pardi !  Les éditeurs de ces F2P sont très forts à ce petit jeu. D’abord, ils vous demandent généralement de vous connecter à Facebook (« promis, sans rien publier sans votre consentement », ajoutent-ils généralement). Certains vous offrent même un généreux bonus de monnaie virtuelle pour vous inciter à le faire (quelle générosité). Avoir accès à votre Facebook est il est vrai du pain bénit pour les éditeurs, car ils ont ainsi accès non seulement à vos données personnelles – ce qui permet de vous envoyer de la pub mieux ciblée- mais aussi à votre liste d’amis. Et ils peuvent, sans que vous y preniez garde, se répandre ainsi tels des virus sur les réseaux sociaux en s’invitant sur les fils d’actus de tous vos amis en votre nom. 

L’arnaque des monnaies virtuelles

L’immense majorité des jeux gratuits incorporent un système de monnaie interne. C’est elle qui vous permet de débloquer de nouveaux niveaux, de nouvelles armes, d’accélérer votre production etc. Les éditeurs sont malins : ils vous en donnent toujours un peu au début, histoire de vous habituer au confort de jeu qu’elles procurent. Mais si vous tombez accro, vous êtes vite à sec. Il faut alors se rendre en boutique, et là, surprise : ces diamants, pièces d’or et autres gemmes de pixels coûtent une somme folle. Le joueur compulsif peut ainsi, en deux clics, échanger plusieurs dizaines d’euros contre de l’argent qui ne servira que dans ce jeu… Et les éditeurs n’hésitent pas a aller très loin dans les paiement intégrés, jusqu’à proposer des achats allant jusqu’à 90 euros ! 

Le « Pay to win » dans les jeux multi

Un grand classique. Déjà exaspérant quand on joue en solo, le principe du Pay to Win –qui consiste à devoir acheter un objet pour réussir un niveau- devient carrément casse-pied quand il est appliqué aux jeux multijoueur. Car comment lutter contre le grosbill qui s’est payé une épée de folie et une armure en titane alors que vous vous contentez des objets fournis gratuitement par le développeur ? Réponse : c’est impossible, et vous vous ferez lamentablement battre. A noter que cette hérésie vidéoludique n’est pas cantonnée aux jeux mobiles : bien des titres gratuits sur PC ou consoles ont le même genre de travers.

L’obligation d’être toujours connecté

C’est une  des conséquences néfastes des systèmes de cooldown. Bien des jeux gratuits, comme l’ultra populaire Clash Of Clans, ne fonctionnent pas hors-connexion. Du coup, impossible de poursuivre vos aventures lorsque vous êtes dans le métro ou dans l’avion, par exemple. Pour l’éditeur, une connexion permanente est presque indispensable pour éviter le cheat et gérer correctement les dépenses des joueurs. On n’aime pas ça.

Les notifications qui pourrissent la vie

Last but not least : on n’en peut plus des notifications qui, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, vous incitent à relancer le jeu, à profiter de bonus temporaires, vous indiquent qu’un de vos amis veut vous défier…  Il suffit d’installer quatre ou cinq jeux F2P sur son mobile pour être certain d’être perpétuellement sollicité.

Retrouvez notre dossier spécial sur le Free to play

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Eric le Bourlout