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Les 500 ne sont plus ce qu’ils étaient

Notre classement annuel et attendu des 500 premiers fournisseurs informatiques en France voit apparaître un leader, pas vraiment inconnu, mais qu’on n’imaginait pas forcément dans ce…

Notre classement annuel et attendu des 500 premiers fournisseurs informatiques en France voit apparaître un leader, pas vraiment inconnu, mais qu’on n’imaginait pas forcément dans ce tableau : France Télécom ! Eh oui, il n’est plus question d’ignorer les opérateurs télécoms quand on essaye de brosser un paysage de l’activité high-tech. Ce sont eux qui font tout bouger : l’accès à internet, le haut débit, le mobile, l’hébergement d’applications. Ce sont eux qui rachètent, s’allient, globalisent. A l’inverse, vous ne trouverez, dans ce classement établi sur le CA, aucune start up ” pure player “, aucune dot com célèbre : leurs revenus ne sont pas à la hauteur de ceux des maîtres des tuyaux. Le premier effet clair du business internet est donc là : il faut beaucoup d’argent pour influer sur ce marché ! Rappelons-le : France Télécom pèse 155 MdF de CA, soit 2 500 fois plus que le dernier de la liste – honneur à lui, Tandberg Data. Autre évolution notable : le poids de la micro-informatique dans les 500 commence à diminuer. Cette redistribution des cartes se fait dans le mouvement : il y a beaucoup de nouveaux entrants et d’acteurs résultants de fusions-acquisitions dans ce classement. Les seules règles intangibles semblent être celles de la rentabilité : sur les 25 entreprises les plus rentables, 16 sont issues des services, et la plupart sont des PME (à l’exception notable de France Télécom – encore lui – avec un bénéfice de 18 MdF!). Voilà donc notre nouveau paysage : la fusée internet profite surtout aux télécoms, le marché du PC n’est plus ce qu’il était, et les éditeurs de logiciels business to business et certaines SSII tirent bien leur épingle du jeu. On est très loin de l’image mythique de la net économie, un eldorado où les petits iraient manger les gros, où les règles du business voleraient en éclats, où le contenu surpasserait le contenant, où la valeur économique primerait sur le profit. Pour l’instant, c’est l’inverse !

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la rédaction