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Les 40 Français de la high-tech (4/5) : les leaders d’opinion

Troisième volet du feuilleton consacré par ‘ 01 Informatique ‘ aux 40 Français qui ont fait ou font encore l’informatique en France.

Nesim Fintz


Sous une moustache fournie, il ne se départit jamais de son gigantesque sourire. En 1983, fort de cette bonne humeur et d’une énergie à tous crins, Nesim Fintz décide de mettre fin au distinguo entre
‘ épiciers ‘ et ‘ professeurs Tournesol ‘. Son idée : former des ingénieurs informaticiens capables de manager… et inversement. Il crée donc, à Cergy, l’Ecole internationale des
sciences du traitement de l’information (EISTI). La réussite se présente au rendez-vous. Il ouvre ensuite un campus à Pau, collabore avec la Chine, et prévoit de lancer dès septembre prochain un Institut national polytechnique avec
SupMeca.Pierre Audoin


Ancien prévisionniste au Bipe, puis au Commissariat au plan, ce sportif accompli (alpiniste et passionné de voile) crée en 1975 sa société de conseil, devenue aujourd’hui Pierre Audoin Consultants. Dès l’origine, ce cabinet
d’études et de prévision spécialisé dans la conjoncture du logiciel et des services se taille une solide réputation sur le marché français ?” non démentie à ce jour. Affable et volubile, Pierre Audoin a su prendre du champ et céder
la responsabilité opérationnelle du groupe à Jean-François Perret.Fabrice Bardèche


La qualité de la formation technique de l’Ecole pour l’informatique et les techniques avancées (Epita), présidée par Fabrice Bardèche, n’est plus à prouver. Il donne aux ingénieurs français le goût de
l’entreprise. L’école forme des ingénieurs complets, tournés vers les besoins des entreprises. Outre les télécoms et l’informatique industrielle, l’enseignement inclut le management, la gestion et les échanges
internationaux. Cet établissement figure régulièrement en bonne place dans le palmarès des écoles d’ingénieurs établi par 01 Informatique.Jean-Pierre Corniou


‘ Je suis le premier directeur marketing des systèmes d’information de ce pays. ‘ Homme de communication, amateur de bons mots, imaginatif, l’auteur de ce propos est devenu le
plus emblématique des DSI de France. ‘ Nous sommes tous des directeurs souvent incriminés ‘, aime à rappeler cet énarque de 55 ans, que rien ne destinait pourtant à ce rôle. En effet, c’est
après une carrière administrative qu’il deviendra DSI en 1988, d’abord chez Sollac et Usinor, puis chez Renault. Elu premier DSI de l’année en 1999, il préside aujourd’hui encore le Cigref.Maryvonne Cronier


Passionnée de technologies au point d’assembler, à la fin des années 70, des ordinateurs sous DOS dans sa cuisine, l’actuelle DSI de la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés accompagne la
réforme de la Sécurité sociale. Elle figure parmi les rares femmes françaises à avoir fait carrière en informatique dans de grandes structures. Elle a ainsi passé dix-huit années chez Bull, dont trois aux Etats-Unis. En 2005, elle a été élue DSI de
l’année par 01 Informatique.Didier Lambert


Fort d’une solide expérience acquise dans la finance, le conseil et le matériel informatique, Didier Lambert a connu les grandes heures de Digital. Ce passionné de nouvelles technologies industrielles, qu’il applique avec
méthode au sein de son entreprise, Essilor, est aussi vice-président du Cigref. Il s’intéresse en particulier à la ‘ direction d’usine ‘, une notion qui englobe la gestion des fournisseurs, la continuité de
service et la refacturation.Serge Kampf


Discret, secret même, le patron historique de Capgemini n’aime pas les journalistes, qui d’ailleurs le connaissent peu. Qu’importe. Il a bâti à mains nues la première SSII française, et fait encore trembler ses
collaborateurs, alternant coups de colère et accès de générosité. Secouée par une fusion contestée avec la partie conseil d’Ernst & Young, l’entreprise grenobloise, qui restera la grande ?”uvre de Serge Kampf, cherche maintenant
à répliquer, en Europe et dans le monde, sa domination hexagonale. Rien n’est joué.Gilles Kahn


Président de l’Inria, ce polytechnicien hors normes ?” le premier chercheur informatique à faire son entrée à l’Académie des sciences ?” est décédé en février dernier. Ses domaines de prédilection, qui
tournent autour de la sémantique et des langages de programmation, lui ont valu de longue date la reconnaissance de ses pairs. L’une de ses dernières apparitions publiques remonte au mois de juillet, lorsque, affaibli par la maladie, il tint
néanmoins à participer à la traditionnelle réunion du Cercle 01, dont il était l’un des membres les plus en vue.Pierre Laffitte


Polytechnicien, ingénieur général des Mines, sénateur des Alpes-Maritimes depuis vingt et un ans, Pierre Laffitte est surtout connu pour avoir créé la technopole de Sophia-Antipolis, à la fin des années 60, alors qu’il
dirigeait l’Ecole des mines de Paris. Président, entre autres charges, de l’Association franco-allemande pour la science et la technologie (Afast), il a récemment lancé le réseau européen Elite (Elargir l’innovation et le talent
en Europe). Celui-ci rassemble des industriels, des décideurs, des scientifiques et des politiques souhaitant relancer l’innovation sur le Vieux Continent.François Peccoud


Militant d’une université en phase avec la société, ce polytechnicien (promotion de 1961) est également docteur d’Etat en informatique et mathématiques (1975). L’université, l’informatique et l’ouverture
sur le monde constituent les trois principes de cet homme résolument tourné vers l’avenir. A la tête de l’Université technologique de Compiègne (UTC) entre 1995 et 2000, il se voue à ‘ métamorphoser les c?”urs
impulsifs d’adolescents en consciences d’adultes pleines d’utopies créatrices ‘.
Parmi ses réalisations à l’UTC : l’installation du Wi-Fi, le lancement du cartable électronique et le
développement d’outils de formation à distance.Voir l’intégralité du dossier.

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Pierre-Antoine Merlin