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Les 40 Français de la high-tech (3/5) : les chercheurs

Deuxième volet du feuilleton consacré par ‘ 01 Informatique ‘ aux 40 Français qui ont fait ou font encore l’informatique en France.

Christian Huitema


Le routage IP n’aurait sans doute pas été tout à fait le même sans ses travaux. Aujourd’hui architecte réseau chez Microsoft, ce polytechnicien et docteur ès sciences de Paris VI s’est surtout fait connaître dans
les années 90, quand il présidait l’Internet Architecture Board et qu’il était membre de l’Internet Society. Alors chercheur au Cnet ?” le laboratoire R&D de France Télécom ?”, il venait de passer
cinq ans à l’Inria et s’apprêtait à rejoindre BellCore en 1996, puis Microsoft en 2000. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, véritables best-sellers du secteur.Henri Gouraud


Ce fils de général, ingénieur de l’Ecole centrale de Paris, s’est fait connaître de la communauté scientifique par ses nombreuses contributions en informatique graphique. Il est à l’origine de
‘ l’ombrage de Gouraud ‘, un procédé encore utilisé pour les applications de CAO et la conception de jeux vidéo. Il a également participé, au sein l’Internet Business Group de Digital Equipment, au
développement d’Internet et du premier moteur de recherche Altavista.Christine Jominet


Femme de la high-tech et femme d’affaires, elle a été lauréate du prix Excellencia 2005 de la Femme ingénieur. Après quinze ans passés chez France Télécom, cette diplômée MBA d’Aston University décide de fonder en 2003 sa
propre entreprise, Dreamlanes. Suivie d’une seconde en 2004. Valorisant un brevet de France Télécom R&D sur le pilotage numérique de diffuseurs d’odeurs, ses vidéos et DVD olfactifs ouvrent le champ du bien-être, du paramédical et
du luxe aux technologies de l’information. Elle vient de créer en septembre dernier le Club Image, pour les femmes qui se préparent à assumer d’importantes responsabilités sociales.Jean Ichbiah


Voilà une personnalité qui mérite d’être distinguée. Tout au long des années 70, Jean Ichbiah va mettre au point le langage de programmation Ada, avant de le vendre au ministère de la Défense américain. Pour l’anecdote,
rappelons que le nom de ce langage est un clin d’?”il de connaisseur : Ada Byron, la fille du poète anglais, est toujours considérée comme la première ‘ programmeuse ‘ du monde.Claude Berrou


L’inventeur des turbocodes ?” qui fiabilisent les communications par satellite ou dans tout environnement difficile ?” a reçu en 2005 le prestigieux prix Marconi. Il est le premier Français distingué par cette
récompense, décernée précédemment aux fondateurs de Google, à Tim Berners-Lee (le créateur du Web) et à Vinton Cerf (celui de TCP/IP). C’est dire l’importance de l’invention de cet enseignant-chercheur, directeur d’études
à l’ENST Bretagne. A travers lui, c’est toute la filière française de la recherche télécoms qui se voit honorée.Benoît Mandelbrot


Père de la géométrie fractale, Benoît Mandelbrot a ainsi permis une modélisation des systèmes irréguliers et apparemment chaotiques, tels que les découpes côtières ou… le comportement des marchés financiers. Mais l’homme est
devenu célèbre lorsque sa théorie a rencontré la puissance informatique. Ses algorithmes ont alors révélé des représentations visuelles incroyablement belles et désormais bien plus connues que les calculs qui les génèrent. A 81 ans, Benoît
Mandelbrot tente encore de résoudre de nouveaux problèmes complexes. Et de rendre plus attrayant l’enseignement des mathématiques.Jacques Stern


Curieuse carrière que celle de Jacques Stern. Pur produit de la nomenklatura scientifique française, il a toujours gardé une apparence nonchalante et discrète, même quand il pilotait Bull entre 1982 et 1989. En compagnie de son directeur
général Francis Lorentz, c’est lui qui a amorcé, pour le meilleur et pour le pire, le virage du groupe vers la micro-informatique. Avant de se lancer avec beaucoup de conviction, mais sans grand succès commercial, dans l’aventure des
supercalculateurs.Philippe Lemoine


C’est sa présidence du Réseau Echangeur ?” centre européen de veille, de réflexion et de formation à internet, au commerce électronique et aux nouvelles formes d’échanges ?” qui résume le mieux le parcours
de cet ex-chercheur de l’Inria. L’ancien coprésident du Groupe Galeries Lafayette, qui intervient au sein du collège de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), veille désormais à encadrer la montée en
puissance des technologies de l’information dans la vie quotidienne.Guy Mazaré


Dans les années 80, ce centralien monte une équipe de recherche dans un laboratoire de l’Ensimag, école qu’il dirigera de 1993 à 2003. L’établissement a produit à ce jour environ 70 000 publications ou
thèses. A la fois moteur et précurseur, Guy Mazaré double en dix ans le nombre des élèves de l’école et lance de nouvelles options, parmi lesquelles un cursus de mathématiques financières. Aujourd’hui vice-président des systèmes
d’information de l’INP Grenoble, il a aussi été lauréat du concours Seymour Cray, pour son projet de recherche sur des architectures massivement parallèles intégrées sur silicium.Bernard Lang


C’est une figure de la promotion des logiciels libres et de la sauvegarde des biens communs. Chercheur de l’Inria, spécialiste des langages de programmation et du génie logiciel reconverti au langage naturel, formé à
l’ENST et à Harvard, Bernard Lang a installé son premier Linux en 1994. Depuis, il a participé à la création de l’Aful et contribué au débat européen sur les brevets logiciels. Et, plus récemment, a pris part à l’âpre discussion
autour de la loi sur le droit d’auteur.Voir l’intégralité du dossier

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Pierre-Antoine Merlin