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L’équilibrage de charge se banalise

A côté des ténors de l’équilibrage de charge apparaissent de nouveaux acteurs. C’est le cas de Phobos, qui table sur un prix bas et des fonctions réduites.

L’amélioration du temps de réponse des serveurs s’appuie notamment sur la technique d’équilibrage de charge (load balancing) : il s’agit de répartir astucieusement le trafic entre des machines qui abritent le même contenu. Cisco, avec son Local Director, puis Foundry, Arrowpoint et Alteon ont été parmi les premiers à proposer des équilibreurs de charge haut de gamme, visant les gros sites. Avec Radware et Phobos, arrive une nouvelle génération de constructeurs, qui ciblent, eux, les petits fournisseurs d’accès et les PME-PMI qui, par exemple, abritent chez elles leurs serveurs web.
Les produits d’Alteon ou d’Arrowpoint offrent toute une gamme de fonctions, et notamment la commutation de niveau 7 (aiguillage en fonction du contenu), ainsi que l’exploitation des cookies (aiguillage en fonction du profil de l’utilisateur). Inconvénient : ces machines coûtent cher – plus de 10 000 dollars, par exemple, pour le Webswitch d’Alteon.

Une gamme d’algorithmes à la mesure du prix

Phobos a adopté une autre approche : un prix nettement plus bas – environ 2 100 dollars en version de base – avec, comme corollaire, une panoplie d’algorithmes réduite (voir encadré), pas de gestion par SNMP (Simple Network Management Protocol), pas de commutation par cookies ni de niveau 7. Du coup, l’appareil, très simplifié – un port d’entrée, trois ports de sortie, et un port pour la redondance entre deux équilibreurs de charge -, se met en ?”uvre relativement vite.
Le c?”ur du produit, In-Switch, se compose d’une carte PCI fonctionnant sur processeur i960 et dotée de son propre système d’exploitation : Max OS. Elle peut être insérée dans un PC. Une version en boîtier (IPXpress) existe également, et une autre pour une mise en rack est prévue. In-Switch peut gérer jusqu’à 4 096 adresses IP individuelles et répartir la charge entre clusters de deux à vingt serveurs.
Dans le même esprit, Phobos propose une carte PCI (In-Boost SSL) ou un boîtier (SSLXpress) pour décharger le serveur web du processus de cryptage SSL (Secure Socket Layer). Prévu pour des clusters de deux à vingt serveurs, il peut être chaîné par câble série à une autre machine de réserve. Enfin, il fonctionne avec les répartiteurs de charge déjà en place de Phobos, mais également de Cisco ou d’Alteon.

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Jean Pierre Soulès