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L’Enseeiht spécialise les deux premières années

Cette école de l’Institut national polytechnique de Toulouse compte cinq filières de spécialisation. Les étudiants ouvrent leur horizon en troisième année, en fonction de leur projet professionnel.

Si la plupart des écoles d’ingénieurs prévoient une troisième année de spécialisation après deux ans plus généralistes, l’Enseeiht (*) propose d’entrée à ses étudiants une spécialité. Dès leur recrutement, les élèves se répartissent donc entre les filières Génie électrique et automatique, Electronique et traitement du signal, Informatique et mathématiques appliquées, Hydraulique et mécanique des fluides et Télécommunications et réseaux, créée en 1998. “L’idée de base, précise le directeur, François Rodriguez, consiste à former des gens généralistes d’une spécialité.” Et d’introduire aussitôt les étudiants dans le vif du sujet : “80 % de ceux qui entrent sur concours obtiennent la filière qui faisait partie de leurs trois premiers choix. D’où des gens motivés d’emblée”, explique-t-il.

Des stages en milieu professionnel ou à l’étranger

La troisième année devient pluridisciplinaire. “Il s’agit là d’orienter les études en fonction d’un projet professionnel”, poursuit François Rodriguez. Il n’y a plus de cursus commun ; les étudiants peuvent continuer les options déjà suivies en deuxième année, suivre des cours dans les autres écoles de l’INP Toulouse (dont l’Enseeiht fait partie) et dans les autres INP (Lorraine et Grenoble), ou passer la dernière année à Sup de Co Toulouse, partenaire de l’Enseeiht depuis vingt ans, mais sans double diplôme à la clef. Le stage de première année respecte déjà cette vocation d’ouverture. “Il peut se dérouler en milieu industriel ou comme un séjour linguistique, indique François Rodriguez. Le but consiste à faire sortir les étudiants de chez eux.”Il y a quinze ans, l’école évitait déjà de trop spécialiser les étudiants. “Nous sommes capables d’aborder un large spectre de problèmes”, commente Pierre-Yves Bonnetain, diplômé en 1987, directeur technique du site Rouge et Blanc. Si, à l’époque, l’école recourait peu à des professionnels, Pierre-Yves Bonnetain intervient aujourd’hui à l’Enseeiht. Il y retrou- ve ce même décalage entre ce que les étudiants s’imaginent du terrain et ce qu’il est vraiment. “Ils veulent changer les choses, poursuit-il. Mais il est surprenant de voir que ce sont plutôt les choses qui nous changent.”(*) A l’origine, Ecole nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique et d’hydraulique de Toulouse. Mais le ” t ” signifie aujourd’hui ” télécommunications “.

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Arnaud Devillard