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L’emploi informatique fait sa rentrée

Après trois années de vaches maigres, les offres à destination des cadres ont bondi de 28 % en un an. Mais nombre de ces recrutements seront abandonnés en cours de route.

Environ 2000 postes à pourvoir
chez Altran, 1 500 chez Sogeti Transiciel, 1 000 chez Atos Origin… La rentrée 2004 sonne la réouverture de la chasse aux candidats dans les sociétés de services et les
spécialistes de la R&D externalisée. Une embellie d’autant plus attendue qu’elle fait suite à trois années de disette et une
flopée de plans sociaux (Capgemini, LogicaCMG, EDS France…).

Seule la moitié des offres se concrétise par des embauches

La sortie de crise est-elle en vue ? Oui, répond l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Selon elle, l’informatique a même repris son rôle de locomotive. Au deuxième trimestre 2004, ce secteur, qui
représente 28 % des offres d’emploi cadres, a enregistré une progression de 65 % par rapport à la même période de 2003.En cumul sur douze mois, la croissance du nombre d’offres est passée de + 18 % en juin à + 28 % le mois dernier. La plus forte hausse est à mettre à l’actif de l’informatique de gestion
(+ 38 %), qui représente plus de la moitié du volume des offres.Dans le même temps, l’Apec relativise cette envolée. ‘ Les SSII, qui sont à l’origine de plus des deux tiers de ces annonces, anticipent fréquemment leurs besoins dans la perspective de nouveaux
contrats. Seule la moitié des offres se concrétise par des recrutements. ‘
Explications. Ne pouvant se permettre de perdre un marché faute de compétences internes, les sociétés de services lancent des recrutements afin de répondre aux appels d’offres. Au risque de les abandonner en route si elles ne
remportent pas les contrats.Ne correspondant pas au profil type exigé par les entreprises clientes, les jeunes diplômés font les frais de cette politique à courte vue. Seulement 15 à 20 % des offres leur seraient destinées.En dehors des services, la situation est également contrastée. Si IBM a relevé son prévisionnel d’embauche 2004, le portant, au niveau international, de 10 000 à 18 800 postes, Nortel s’apprête à supprimer
3 500 emplois d’ici à la fin de l’année. Pour une reprise franche et soutenue du marché de l’emploi, il faudra encore attendre.

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Xavier Biseul