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L’embauche en ligne se met à la cooptation

Avec l’outil de Keljob, les entreprises envoient leurs offres d’emploi à des collaborateurs qui les diffusent à des candidats.

Il y avait déjà des réseaux virtuels de mise en relation (ou networking) professionnels, tels Linkedin
ou Viaduc. Avec la création en mars dernier de Jobster, un nouveau cap est franchi outre-Atlantique.Entre les sites de recrutement classiques et les outils du networking, Jobster.com renouvelle le concept, déjà ancien, des sites d’emploi : il propose aux recruteurs de ne cibler que les chercheurs
passifs. Sur ses traces, Keljob, le moteur de recherche d’emploi français, s’apprête à lancer le 19 octobre 2005 Cooptin, un nouvel outil destiné à gérer la cooptation via une plate-forme hébergée.Dans l’informatique, cette méthode de recrutement est très répandue. En particulier dans les sociétés de services, qui effectuent en moyenne 20 % de leurs embauches par cooptation. Et pourtant, souligne Cyril Janin,
président du directoire de Keljob, ‘ la plupart des entreprises gèrent encore la cooptation de manière artisanale. Par exemple, elles n’ont aucune visibilité sur les personnes qui ont amené des
candidats ‘
.

De bons ambassadeurs.

Le principe de Cooptin est simple : les recruteurs sélectionnent dans leur carnet d’adresses électronique la liste des collaborateurs susceptibles de connaître des personnes ayant le profil recherché. Pour cela, il leur
suffit d’importer cette liste de contacts. L’offre est alors envoyée automatiquement à l’adresse de messagerie de ces employés, qui, à leur tour, la font suivre. Et en très peu de temps, les recruteurs peuvent obtenir un choix
de CV bien ciblés. Souvent, en effet, les collaborateurs qui transmettent l’offre d’emploi à leurs connaissances sont de bons ‘ ambassadeurs ‘ de leur entreprise.Autre avantage : la société draine des candidatures de personnes souvent en poste, qui n’auraient pas forcément postulé sur des sites d’emploi. En revanche, elles prendront plus facilement le temps de regarder la
proposition d’un ami.Les recruteurs obtiennent ensuite en temps réel des informations sur l’opération de cooptation menée. Et cela via un tableau de bord unique : nombre de personnes contactées, nombre d’intermédiaires, etc. En un clic,
ils recueillent aussi des données sur les candidats (dernier poste occupé, expérience, etc.). Ils voient immédiatement si la candidature a été traitée, si elle a été retenue ou rejetée, ou si l’éventuelle nouvelle recrue a été convoquée à un
entretien. Autant d’informations qui permettent d’affiner la prochaine campagne de cooptation.

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Sandrine Chicaud