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L’Elysée courtise l’internaute citoyen

Le président de la République poursuit ses consultations en matière de nouvelles technologies. L’Elysée a organisé hier un débat sur ” le rôle d’Internet dans le fonctionnement de la démocratie française “.

Au cours d’une table ronde de près de trois heures, Jacques Chirac a affirmé qu’Internet devait contribuer à “redynamiser le principe démocratique”. Pour y parvenir, le Président a demandé à ses hôtes, une quinzaine de représentants de sites, portails et start-up Internet, de “réfléchir au meilleur moyen pour qu’il n’y ait pas d’exclus de l’Internet”.Le président a également exprimé ses inquiétudes quant aux “risques” inhérents au Réseau et a appelé à une utilisation “vigilante” et “responsable” des outils informatiques et d’Internet. Une allusion à peine voilée aux dernières affaires (procès Yahoo!) qui secouent aujourd’hui la Toile.D’un point de vue plus politique, les participants ?” Jean-Michel Billaut, président du Club de l’Arche, et Erick Kaspy, initiateur du portail thématique Politique.org en tête ?” ont relevé qu’” Internet allait jouer un rôle important dans les campagnes à venir “ et que ” le boom de l’Internet politique était en train de s’opérer ; les candidats qui ignoreraient le Réseau prenant le risque de se ringardiser “.Jacques Chirac a par ailleurs évoqué, selon Regis Jamin, PDG pour l’Europe de la société Election.com, la possibilité d’un système de vote électronique. Un projet d’appel d’offres et de certification du vote électronique serait d’ores et déjà à l’étude au ministère de l’Intérieur. La mise en place du cahier des charges en aurait été confiée au laboratoire national d’essais.En matière d’Internet et de NTIC, Jacques Chirac poursuit donc son cycle de consultations entamé début 1999, avec, selon ses invités, un intérêt particulièrement prononcé. Pour Jean-Michel Billaut, qui était déjà présent lors d’une précédente réunion, il y a plus d’un an, “le président a fait de sérieux progrès”. L’Elysée a recruté dernièrement des chargés de mission très au fait des évolutions Internet. Après la ” fracture sociale ” en 1995, la ” fracture numérique ” ferait décidément un excellent thème de campagne présidentielle.

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Philippe Crouzillacq