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L’éditeur de Lapin malin et d’Adibou entre en Bourse

Mindscape prépare son introduction sur Alternext afin d’y lever 10 millions d’euros. L’éditeur espère profiter de l’essor du ‘ casual gaming ‘ et du succès des consoles de nouvelle génération.

Le 6 décembre prochain devrait sonner comme le premier jour de cotation pour Mindscape. Le nom de cet éditeur de jeux ne parle pas à tous. Mais depuis 12 ans, cette société française développe des jeux phares comme
Adibou, Lapin malin ou encore C’est pas sorcier, tiré de l’émission de France 3. Mindscape va proposer aux investisseurs plus de 24 % de son capital sur Alternext, le compartiment de la bourse
Euronext destiné aux petites et moyennes entreprises.Alors que les éditeurs de jeux vidéo français ont connu des hauts et des bas – à l’image d’Ubisoft qui renoue cette année avec les bénéfices, ou d’Infogrames au bord de la faillite – Mindscape affiche des résultats réguliers.
La société a quasiment toujours été à l’équilibre. Elle affiche en 2006 un chiffre d’affaires de 33,6 millions d’euros pour un résultat opérationnel de 2,6 millions d’euros.

Profiter du succès de la Wii et de la DS

Jean-Pierre Nordman, le président du directoire de Mindscape, explique cette régularité par le positionnement de l’entreprise :’ Nous sommes présents sur le marché des jeux pour la famille et des joueurs
occasionnels
[casual gamers, NDLR]. Ce type de jeux a un coût de développement moins important entre 100 et 500 000 euros, alors que les produits 3D des joueurs inconditionnels [hardcore gamers, NDLR]
coûtent 10 fois plus chers. Leur durée de vie est aussi plus longue. Apprendre à lire avec Lapin malin est toujours d’actualité et sera décliné l’année prochaine sur DS ‘. Enfin, Mindscape
bénéficie aussi de la croissance des jeux pour la famille, estimée en mars dernier par le cabinet GFK à 567 millions d’euros en France.L’éditeur entend bien profiter de cet engouement né de l’arrivée de la dernière génération de consoles comme la Wii, la DS ou la PS3. Les 10 millions d’euros qu’il espère lever en bourse lui serviront à développer de nouveaux jeux,
acquérir de nouvelles licences, ainsi que des studios de développement. Reste à la société initialement installée sur le jeux sur PC à poursuivre son repositionnement.Des premiers jeux pour DS, Wii, et PS3 figurent déjà au catalogue. La tendance devrait s’accélérer avec le lancement l’année prochaine de Fort Boyard sur la Wii, ou encore Mission équitation sur
la DS et la Wii. A quelques jours de l’introduction en bourse de Mindscape, Jean-Pierre Nordman fait le point sur le marché du jeu vidéo en France à l’antenne de BFM radio (1).

(1) Jean-Pierre Nordman a été interviewé mercredi 21 novembre sur les ondes de BFM dans l’émission Good Morning Business. BFM est une
filiale de NextRadio TV, société propriétaire de
01net.

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Hélène Puel