Passer au contenu

L’EDI ne sera plus la norme du commerce électronique en 2005

Star des années quatre-vingt-dix, l’échange de données informatisé (EDI) est sur la sellette. Selon une étude Forrester, les entreprises sans solution par internet risquent d’être dépassées.

Hors du net, point de salut pour le commerce électronique. C’est ce que conclut une étude de Forrester, qui prédit, pour l’Europe, le début du déclin de l’EDI (échange de données informatisé) dès 2003 au profit de solutions internet. Mais ce mouvement ne s’effectuera pas spontanément. En effet, plus de 40 % des moyennes et grandes entreprises européennes utilisent aujourd’hui l’EDI pour leurs échanges. Et, contrairement à leurs homologues américaines, 80 % des entreprises européennes espèrent pouvoir utiliser des systèmes hybrides, mariant internet et EDI.

Les secteurs seront touchés inégalement

lusieurs types de solutions sont envisagés : transfert d’EDI sur internet, création de pont entre l’EDI et internet via un prestataire de services, ou protocoles mixtes, tel XML-EDI. Du coup, en 2002, les échanges via EDI devraient culminer à 1 500 milliards d’euros. Pour redescendre à 1 200 milliards en 2005, alors que près de 1 800 milliards d’euros seront échangés sur internet, dont 400 milliards via les places de marché (voir schéma). Selon l’étude, jugé lourd, peu ouvert et statique, l’EDI devrait laisser place à des nouvelles technologies comme l’ebXML ou l’xCBL, qui permettent des échanges dynamiques et flexibles. Quant aux solutions hybrides, elles ne survivront pas longtemps, pénalisées par le côté propriétaire de l’EDI dont elles héritent.Mais les secteurs seront touchés inégalement. Ceux où s’organisent des places de marché internet verront ce processus s’accélérer. Tout comme dans les secteurs à forte concurrence, où le mouvement sera emmené par des entreprises à la stratégie commerciale agressive. Enfin, des acteurs en position dominante peuvent, en choisissant l’option internet, obliger leurs concurrents à abandonner l’EDI plus tôt que prévu.L’étude met en exergue les difficultés des entreprises qui ne se penchent pas sur le problème dès aujourd’hui. Certaines ne pourront alors que ramasser les miettes laissées par des concurrents plus agressifs. D’autres, face à un marché plus calme et à une absence de pression, n’auront pas un besoin vital de migration vers des solutions internet. Mais elles se retrouveront d’autant plus isolées à l’arrivée d’une concurrence sur internet.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Corinne Montculier