Des études aux sources incertaines donnaient la norme, née dans les années 70, pour agonisante. Il n’en est rien, l’EDI n’est par mort. En dépit de la curiosité suscitée
autour des projets de
WebEDI ou XML, l’EDI (Electronic Data Interchange) reste de très loin le mode d’échange interentreprises le plus utilisé.C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’association Edifrance auprès d’un échantillon représentatif (CA, effectif, secteur) de 1739 entreprises françaises, réalisée entre mai et octobre 2004. Un
observatoire qui arrive à point nommé, le dernier remontant à… 1998.Il était alors question d’échanges B to B sur Minitel ! ‘ Contrairement à ce qui a pu être dit,
Edifact
reste très présent, souligne Bruno Prépin, délégué général d’Edifrance. Les entreprises ont lourdement investi pour améliorer les
échanges avec leurs clients et fournisseurs. Ces flux fonctionnent et n’ont pas été remplacés. ‘
Un développement assuré
Et l’explosion attendue du WebEDI ?” près de 55 % des entreprises interrogées ont des projets WebEDI pour les prochains dix-huit mois ?” ne devrait pas changer la donne. On assistera plutôt à une
démultiplication des canaux.L’EDI couvre les relations avec les principaux partenaires de l’entreprise. WebEDI ?” aux coûts de développement moindres ?” prendra, lui, le relais au niveau des partenaires dits de second rang, à la
pérennité commerciale et au montant des commandes plus faibles. C’est le parti pris, entre autres, de Casino et de Renault Trucks.Et quid d’ebXML ? Le secteur des transports plébiscite ce format d’échanges, mieux à même de couvrir de nouveaux processus. EDI et WebEDI traitent de
l’opérationnel ?” soit le cycle commande, livraison et facturation. EbXML, lui, permet d’attaquer les couches tactiques. Par exemple, d’établir des prévisions collaboratives au niveau de la gestion de la chaîne
logistique.
La nécessité d’un langage commun
Les places de marché sont, quant à elles, en voie de régression, note l’Observatoire. Un grand nombre d’entre elles ont succombé à l’explosion de la bulle internet. Pour n’avoir pas fait la preuve de leur
rentabilité trois à cinq ans après leurs levées de fonds.La difficulté, pour une communauté professionnelle, de s’accorder sur un langage et un référentiel communs, entre autres, aurait été sous-estimée. Edifrance a également demandé aux entreprises quels pouvaient être les freins au
développement des échanges électroniques.Les deux facteurs les plus souvent cités sont la résistance aux changements de l’organisation (91,8 %) et le manque de formation et d’assistance (65,5 %). ‘ Beaucoup d’entreprises ont abordé ce
type de projets sous l’angle purement technique, oubliant les hommes, l’organisation et les processus ‘, déplore Bruno Prépin. Dans ‘ échanges électroniques ‘, il y a pourtant échanges…
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