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L’économie ne peut être que mondiale

Futuribles a demandé à Frédéric Teulon ses réflexions sur la nouvelle économie. Le point de vue de l’article se veut raisonnable : il ne s’agit pas…

Futuribles a demandé à Frédéric Teulon ses réflexions sur la nouvelle économie. Le point de vue de l’article se veut raisonnable : il ne s’agit pas de s’associer aux indignations sur les futures cohortes de chômeurs que les Cassandre en mal de révolution annoncent à chaque innovation. Et pas davantage de prédire un monde merveilleux grâce à l’arrivée d’internet. Il montre que la net économie s’inscrit dans une évolution longue, initiée par la révolution industrielle. Ce qui se produit et s’échange est une combinaison d’énergie et d’information.L’économie agricole, celle encensée par les physiocrates, vivait sur des transformations de l’énergie solaire. L’économie industrielle, telle que théorisée par Ricardo, est née de la combinaison de l’énergie vapeur et de l’information sous forme du savoir-faire des ingénieurs. L’économie nouvelle mobilise peu d’énergie et repose sur l’information. Teulon tire deux conclusions : comme l’information dépend peu des territoires, l’économie ne peut qu’être mondiale. La globalisation est moins un choix idéologique que la suite logique de l’évolution technique. En revanche, le changement de nature de la production ne change pas les rapports économiques fondamentaux, qui se traduisent par l’existence de prix dépendant de la rareté relative des biens.Cela signifie que la net économie connaîtra les problèmes économiques tels que l’inflation et le chômage. Frédéric Teulon s’appuyant sur les théories des cycles prévoit, grâce à internet, vingt ans de forte expansion. Il y a là de quoi se réjouir, même si en 1980 l’invention de la micro-économie devait déjà nous donner vingt ans de croissance soutenue…

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Jean-Marc Daniel professeur à l'ESCP