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LEA devient laboratoire de référence en équipements ADSL

La PME bretonne LEA se positionne comme un interlocuteur incontournable pour les fabricants de modems et de DSLam. Elle travaille aussi sur des systèmes de filtrage à haute intégration et veut distribuer le haut débit sur le réseau électrique local.

L’entreprise LEA n’a jamais aussi bien porté son nom : le Laboratoire européen ADSL, basé à Cesson-Sévigné (35), est officiellement l’un des trois laboratoires européens (5 au niveau mondial) agréés par le DSL Forum pour tester l’interopérabilité des équipements d’extrémité des lignes de téléphones numérisées. “Nos prestations s’adressent aux équipementiers xDSL et aux fabricants de modems qui désirent valider la compatibilité de leurs solutions vis-à- vis des infrastructures déjà déployées dans le réseau des opérateurs”, commente Thierry Doligez, responsable du laboratoire de LEA.Le dispositif technique s’appuie sur un simulateur de lignes et un générateur de bruit associés à des analyseurs de spectre et de trafic. Il comprend également trois DSLam fournis par les trois constructeurs présents sur le marché français (Alcatel, ECI et Lucent). Cet ensemble permet d’évaluer les performances des modems, en particulier sur les couches basses du réseau. “La norme définit des fonctions, mais laisse une certaine liberté aux industriels dans la façon d’y parvenir”, explique-t-on chez LEA. D’où l’impérieuse nécessité de vérifier que tout fonctionne ensemble, surtout à partir du moment où le marché des modems s’ouvre à d’autres fabricants que ceux qui sont liés aux équipementiers d’infrastructures.

Une innovation de taille

La société bretonne ne s’est pas lancée dans cette activité sans raison. Elle a participé à l’élaboration des tests contenus dans le rapport TR048 édité par le DSL Forum, et avait déjà investi dans des équipements de tests et mesures pour valider ses propres productions.Car LEA est, depuis sa création en 1999, un fabricant qui a su développer des produits de niches à fortes compétences technologiques. Sa grande spécialité repose sur les filtres qui équipent les deux extrémités d’une ligne DSL. LEA propose ainsi des filtres d’abonnés, en particulier des filtres distribués installés directement par l’utilisateur. Mais ses produits leaders sont les filtres pour centraux téléphoniques (splitter ou séparateur), leur rôle étant primordial dans la différenciation entre signaux vocaux et données.LEA a conçu des circuits passifs et, surtout, un algorithme de filtrage, qui “permet d’obtenir des marges confortables sur les performances clés d’une ligne”, souligne Éric Berthaud, président et cofondateur de la société. Cela n’est cependant pas si simple, puisque les filtres en question doivent aussi bien répondre aux spécifications des normes internationales (Etsi, Ansi et UIT) qu’aux caractéristiques propres à chaque pays et à chaque opérateur.Pour asseoir sa position sur le marché et prétendre à la première place européenne, LEA s’apprête à introduire une innovation de taille – un filtre intégré dans un composant de silicium – avec, pour finalité, une réduction notable de taille et de coût par abonné. En s’insérant dans les DSLam, les filtres ActiveWire vont occuper trois fois moins de place et donc tripler le nombre de lignes traitées. Ce qui devrait séduire les opérateurs en quête perpétuelle d’économie d’espace.

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Philippe Pélaprat