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Le Yo-yo des analystes

“Il y a un seul jour où vous voulez que le cours des actions de votre entreprise soit élevé, c’est celui où vous vendez”, dit Steve…

“Il y a un seul jour où vous voulez que le cours des actions de votre entreprise soit élevé, c’est celui où vous vendez”, dit Steve Ballmer, cité par Libération. Le nouveau PDG de Microsoft, qui ne veut pas vendre ses 5 %, apporte un peu de sérénité dans un mon- de high-tech rongé par le stress. Il ne se passe plus une heure sans qu’une analyse de la net économie ne vienne en contredire une autre : va- t-on vers une dépression, comme le prédit Business Week ? est-ce la relance après un premier tassement ? les ventes de PC sont-elles bonnes ou mauvaises ? et, d’ailleurs, ce critère est-il encore significatif des évolutions d’un marché high-tech toujours plus virtuel ? Il serait temps de se calmer. Ce n’est pas le marché qui change, ce sont les opinions des analystes, aussi volatiles que les cours de Bourse. Les entreprises continuent de progresser. Elles embauchent, créent de la valeur, et, quand elles sont cotées, les variations chaotiques de leur action finissent par être un frein aux vraies stratégies. Désormais, on vire un PDG au bout de trois mois si son premier trimestre n’est pas bon. Pourtant, l’économie mondiale change de visage. Elle connaîtra encore et toujours des hauts et des bas, mais les valeurs sur lesquelles s’appuient ces changements sont bien trop fondamentales pour être remises en question : prises de décision plus rapides et plus collectives ; recherche permanente de nou- veaux services par une connaissance plus intime de ses clients ; ajustements des prix et de la productivité par une concurrence mondiale croissante. Le prix du pétrole est un facteur d’instabilité beaucoup plus dangereux pour l’économie que les secousses des marchés high-tech. Ce qui choque l’opinion publique, finalement, c’est que toutes les start up ne réussissent pas, et que certaines puissent débaucher ou mourir. Mais ce n’est pas vraiment une nouveauté ! Créer de la valeur reste une affaire sérieuse, voilà tout. Il serait temps de s’interroger sur la valeur réelle des analystes. Comme disait Paul Valéry : “Ce qui est simple est faux, ce qui est compliqué est inutile.”

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la rédaction