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Le Wi-Fi gratuit rentre à la fac

L’aménagement du Wi?”Fi dans les aéroports, gares et hôtels d’affaires a été médiatisé, mais pas celui dans les campus. Pourtant, ce dernier, en bonne voie, annonce une nouvelle génération d’utilisateurs sans fil.

Pas de campus sans accès gratuit sans fil au réseau pour la recherche Renater… Tel était le mot d’ordre lancé en septembre 2004 par la Direction de la technologie du ministère de l’Éducation, en même temps qu’elle donnait le
coup d’envoi à l’opération Mipe (Micro portable étudiant) à 1 ? par jour. Un budget de 20 000 ? était alors mis à disposition. À raison d’un coût moyen de 400 à 600 ? par borne Wi?”Fi posée, et moyennant les
financements complémentaires des collectivités locales, les objectifs ont été tenus. En juin dernier, la quasi?”totalité des campus était équipée de trente à quarante points d’accès.

Les CRI se sont fait aider

Pour cette première phase, la consigne était de couvrir au moins les lieux de vie des étudiants : cafétérias, bibliothèques, laboratoires, zones de travail, amphithéâtres, etc. Les salles de cours et les extérieurs devraient
suivre. Le mouvement a touché tous les types d’établissements, technologiques comme littéraires, bien que le taux d’équipement en PC portable de ces derniers ne soit encore que de 10 % en moyenne, contre près de 50 % pour les premiers.En toute logique, cette wifisation a été conduite par les centres de ressources informatiques (CRI) locaux. Mais les technologies sans fil étant toute nouvelles pour eux, ils ont été aidés. Amec Spie a ainsi fait l’ingénierie radio de
l’université Toulouse 1 (12 corps de bâtiments sur 3 sites). ‘ Nous l’avons réalisée in situ, et non pas sur plan, précise Laurent Gombert, ingénieur commercial et systèmes. Car les
bâtiments modernes ont souvent des réverbérations inattendues. Il est impossible de configurer soi?”même une quarantaine de bornes. ‘
L’autre grande question a été la sécurité. ‘ La consigne
ministérielle a été de l’assurer à partir d’un simple navigateur, sans nécessité d’un client supplémentaire, ni soumission à des protocoles propriétaires ‘,
explique Raymond Navarro, directeur du CRI de l’université
Montpellier 2. Le plus souvent, les deux modes d’accès 802.1x ont été implémentés : le portail captif pour les étudiants, qui après saisie du login et du mot de passe, leur ouvre l’accès web/e?”mail/FTP; et
l’accès VPN pour les enseignants, qui après authentification EAP?”TLS les fait entrer directement dans leur VLan.

Vers un roaming intercampus ?

Dans les deux cas, les identités sont vérifiées par un serveur Radius central, adossé à l’annuaire LDAP de l’établissement. Il a fallu bien sûr y ajouter des dispositions d’ordre réglementaire : détection des bornes pirates et des
PC utilisés comme ponts, interdiction des transferts MP3, limitation des sessions à deux heures, coupure après cinq minutes d’inactivité, voire dans certains cas fermeture du service entre 20 h et 8 h.Les bornes Cisco Systems, Aruba et Ucopia ont remporté la plupart des marchés. Mais l’université Louis?”Pasteur de Strasbourg a marqué son avance en intégrant le Wi?”Fi à sa boucle IPv6 Osiris. Pour sa seconde phase, elle
s’oriente vers des points d’accès multiprotocoles, intégrant un commutateur Ethernet standard. Quant aux universités de Poitiers, Rennes, Perpignan et Grenoble, elles préparent déjà l’itinérance intercampus (projet Eduroam) par interconnexion des
serveurs Radius sans intervention des administrateurs réseaux. Pour sûr, la nouvelle génération étudiante sera réfractaire à toute forme de câblage !

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Jean-Claude Streicher