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Le Wi-Fi à bord des avions, une porte ouverte pour les hackers ?

Le GAO estime que les connexions internet utilisées à bord des avions laisse la porte ouverte aux pirates informatiques. Une régulation en la matière devient donc urgente.

Lors de la conférence Black Hat 2014, des experts en sécurité informatique avaient révélé des failles dans les communications satellites utilisées dans les avions. A tel point qu’un hacker pourrait théoriquement prendre le contrôle du pilotage automatique. Cete fois, c’est la GAO, l’équivalent de la Cour des comptes pour les Etats-Unis, qui tire la sonette d’alarme.

Dans un rapport de 56 pages, elle épingle les mesures de sécurité jugées insuffisantes mises en place par la FAA, l’agence gouvernementale qui réglemente l’aviation civile américaine. Selon la GAO, les pirates informatiques pourraient exploiter les appareils de divertissement des avions commerciaux, de plus en plus connectés à internet, pour pervertir les systèmes électroniques du cockpit.

La FAA commence tout juste à se pencher sur le problème

La cyber-sécurité en vol est ainsi identifiée comme un problème à l’importance croissante. « Les technologies modernes de communication, y compris la connectivité IP (services liés à internet, ndlr), sont toujours plus utilisées par les systèmes des avions, permettant à des individus non autorisés d’avoir accès et de compromettre les systèmes avioniques de l’appareil », note le GAO dans son rapport.

Jusqu’à récemment, l’électronique qui servait à contrôler et à piloter les avions fonctionnait de manière autonome.
« Cependant, d’après la FAA et les experts auxquels nous avons parlé, le réseau IP pourrait permettre à un pirate d’avoir accès à distance aux systèmes avioniques et de les compromettre »
, a relevé le GAO. En théorie, des firewalls protègent « toute intrusion par des utilisateurs des systèmes en cabine, comme les passagers se servant des dispositifs de divertissement en vol ».

Mais quatre experts en cyber-sécurité ont expliqué au GAO que ces firewalls étant des logiciels, ils pouvaient tout à fait être eux-mêmes piratés. La FAA n’a pas encore mis en place de régulation en la matière dans le processus de certification des nouveaux avions. Mais des responsables ont précisé à l’organisme d’audit qu’elle allait sérieusement se pencher sur cette question.

Source :

Le rapport du GAO

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01net avec AFP