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Le web-fax selon France Télécom

France Télécom a ouvert le service Faxfacile.com, qui permet aux abonnés Wanadoo d’envoyer des fax partout dans le monde à partir de leur navigateur. Sa grande nouveauté est d’imputer directement le coût des télécopies sur le relevé Wanadoo mensuel.

Faxfacile.com complète la gamme ViaSolutions de services de communication électronique conçus et commercialisés par France Câbles & Radio. Cette gamme comprenait déjà Viafax Diffusion (mailings fax), ViafaxMailer (mailings fax à partir d’un PC) et Viafax Internet (e-mail vers fax). Sur le modèle de Faxfacile.com, elle devrait s’enrichir ensuite d’un autre service grand public, Emailfacile.com, d’envoi d’e-mails directement à partir du navigateur, avec la possibilité d’attacher un fichier.Le service Faxfacile.com est innovant à plusieurs titres. D’abord, l’internaute peut composer lui-même sa page de garde à partir d’un choix de vignettes qui lui est proposé par thèmes. Il est ensuite averti par e-mail du succès ou de l’échec de son envoi. Mais la principale nouveauté est que le coût des fax émis est directement ajouté au relevé mensuel de Wanadoo. Ce coût est par exemple de 1,18 franc ttc pour une page fax envoyée dans la France métropolitaine ; de 1,27 franc ttc pour l’Amérique du Nord ; et de 1,27 à 2,77 francs ttc pour les pays de l’Union européenne.Cette commodité est apportée par le système de paiement du californien Ipin, fondé en 1997 par le Français Alexandre Gonthier, un Américain et un Israélien. Ce système, entièrement basé sur le web, apporte une réelle alternative aux solutions de type porte-monnaie électronique, réapprovisionnés par carte bancaire, qui n’ont toujours pas la confiance du public. Il permet d’imputer des micro-paiements à tout système de facturation déjà utilisé par l’internaute (les relevés de son fournisseur d’accès, les comptes prépayés ou encore le relevé des achats par carte bancaire).Ce système ne nécessite chez le client aucun accessoire matériel ou logiciel. Il ne demande à transmettre par l’Internet aucune information personnelle ou bancaire. Pour ouvrir un compte Ipin, il suffit de confirmer son adresse e-mail et son mot de passe. A la suite de quoi, le serveur Ipin dépose dans l’ordinateur un cookie, évitant de refaire l’identification. Ce système s’adapte à toute architecture transactionnelle. Il autorise même les transactions entre deux comptes Ipin.Après Wanadoo, France Télécom prévoit ainsi de l’étendre à ses services de téléphonie mobile et d’Internet mobile, avec Cap Gemini Télécom comme premier partenaire intégrateur. En conséquence, il a pris début octobre une participation de 5 % au capital d’Ipin et créé avec lui une société commune, qu’il soutient à hauteur de 87,5 %. Cette société commune sera l’opérateur en France et en Europe d’une plate-forme de paiement Ipin, non pas seulement pour le compte des différentes filiales de l’opérateur public, mais aussi de tout autre ISP, ASP, opérateur mobile ou opérateur de boucle locale.L’ironie de l’histoire veut que la technologie Ipin aie été adoptée dès novembre 1999 par Club-Internet, à présent filiale de Deutsche Telekom, pour des téléachats de 10 à 150 francs effectués auprès de marchands comme Le Monde, FranceMP3 et certaines filiales du groupe Hachette. Ipin est soutenu en capital-risque à hauteur de 40 millions de dollars par Wells Fargo, Nexus Group, Invision AG, Accel Partners et Sutter Hill Ventures. La jeune pousse a dès à présent des représentations à Paris, Hambourg, Weesp (Pays-Bas) et Hong Kong (www.francetelecom.fr) (http://faxfacile.com) (http://viasolutions.com) (www.ipin.com).

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La rédaction