Le Nak ressemble à un gros téléphone portable. Mais si vous lui demandez ” Comment est la circulation aujourd’hui ?”, il vous récite de sa voix synthétique la liste des embouteillages de la région, liste qu’il est allé dénicher, en direct, sur un site d’informations routières. Plus besoin de clavier, plus besoin de stylet ni même d’écran, il suffit de lui parler et il vous répond. De la même manière, il est possible de consulter ses e-mails, qui sont lus par la machine, et d’y répondre sans avoir à écrire le moindre mot. Enfin, sur les sites compatibles avec la technologie utilisée par Nak, il sera possible de naviguer et d’effectuer ses recherches et ses achats en ligne uniquement à la voix.C’est la société belge Lernout & Hauspie, spécialisée dans le traitement informatique de la voix, qui est à l’initiative de ce projet d’assistant personnel très novateur. Elle a également développé les programmes faisant fonctionner le Nak : RealSpeak pour la synthèse vocale et VoiceXpress 5 pour la reconnaissance vocale.
Deux micros pour des messages plus clairs
A l’instar de la version PC, ce dernier logiciel n’est opérationnel qu’après une phase d’apprentissage et de personnalisation. Mais un utilisateur de la version PC pourra exporter son fichier de personnalisation vers le Nak pour une exploitation immédiate.Généralement, la reconnaissance vocale par un appareil employé en déplacement est très délicate à mettre en ?”uvre, à cause de la multitude de bruits de fond (circulation, brouhaha, etc.). Pour résoudre ce problème, le Nak est équipé de deux microphones : le premier pointe vers la bouche de l’utilisateur et le second prend les sons ambiants. Les bruits parasites captés par ce dernier sont soustraits de ce que reçoit le premier micro et le message devient plus clair pour la machine.Un effort particulier a aussi été porté sur la compréhension des requêtes incomplètes. Ainsi, pour reprendre l’exemple de la circulation, si le lieu n’est pas précisé, l’organiseur effectue sa recherche à partir de la région définie par défaut par l’utilisateur. Il est donc inutile de répéter le nom de sa ville à chaque fois que l’on désire connaître l’état du trafic.Pour effectuer tous les calculs, le Nak embarque un processeur d’Intel, un Strong ARM, qui fonctionne à 200
MHz, accompagné de 128 Mo de mémoire vive. Le prototype de démonstration de cet organiseur tourne sous Linux, mais des versions pour Pocket PC et Epoc, le système de Psion, sont également prévues.Aux Etats-Unis, la commercialisation du Nak est annoncée pour la fin de cette année. En Europe, la date n’est pas encore arrêtée, mais le prix devrait être approximativement de 3 000 francs, soit 457 euros.
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