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Le WAP sur la touche

Le rapport “GSM et mobilité” édité par le Cigref dresse un panorama du marché français de la téléphonie mobile et des offres WAP. Bilan? La bonne santé du mobile ne profite pas au WAP.

Côté baromètre, la France compte d’après le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) 21,7 millions d’abonnés au téléphone mobile ?” 36,2 % de taux de pénétration ?” sur un total de 300 millions d’abonnés dans le monde, dont 140 millions à des services GSM (Global System for Mobile).Le panthéon des opérateurs réserve peu de surprises. France Télécom tient le haut du pavé avec un total de 10 millions d’abonnés à ses services Itinéris (20 millions avec ses filiales européennes Dutctone, Mobistar, Wind et Mobilix). Suivent les autres opérateurs de mobiles : Cegetel et son réseau SFR qui totalise 7,7 millions d’abonnés début 2000, contre 3,4 millions pour Bouygues Telecom.Côté poids lourds, Alcatel et sa division Solution and Services s’impose sur plusieurs terrains : téléphones mobiles, terminaux Web (gamme One Touch), Internet Appliances (filiale Atlinks), édition de plates-formes (filiale Nextenso) et câble.D’autres acteurs émergent, notamment chez les revendeurs de minutes en gros. Internet Telecom, par exemple, propose des offres d’accès Internet et WAP sous marque d’enseigne. Créée en mars 1999, l’entreprise emploie aujourd’hui 110 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 20 millions de francs. Joli palmarès pour ce grossiste de minutes de télécommunications qui ne possède pas de réseau propre.

Le WAP reste embryonnaire

Concernant la téléphonie mobile, un premier constat s’impose : elle reste en retrait sur le terrain du WAP, bien qu’elle soit très répandue pour les services de voix. Malgré le lancement en fanfare des offres ?” Voilà Mobiles (France Télécom), Vizzavi (Cegetel) et Sixième Sens (Bouygues) ?”, la consommation de services WAP reste embryonnaire.En terme d’équipement, seuls 20 000 ” WAPnautes ” seraient recensés par France Télécom. La majorité des services déployés sont en outre orientés grand public et ne concernent que quelques dizaines de sites, dont TF1, Nouvelles Frontières ou VNU.Principaux responsables ? Le débit encore trop bas du GSM (9,6 kbit/s), des défauts d’ergonomie liés aux terminaux, et un verrouillage des passerelles opérateurs qui empêche de naviguer sur des bouquets WAP concurrents, en passant par d’autres fournisseurs d’accès.Un bilan médiocre pour le WAP donc, qui ne nuit pas pour autant aux services de voix sur téléphone mobile.

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Francisco Villacampa