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Le W3C vole dans les plumes du brevet d’Eolas

Le consortium a déposé, auprès de l’Office américain des brevets (OAB), des preuves d’antériorité démontrant, selon lui, l’invalidité du brevet Eolas. Société qui revendique la paternité de la notion de plug-in sur Internet.

Nouveau rebondissement dans
l’affaire Eolas. Le W3C ?” l’organisation qui conduit le développement des standards du web (HTML, XML, feuilles de style CSS…) ?” conteste à son tour,
auprès de l’Office américain des brevets, la validité du brevet US n?’5,838,906 (dit brevet 906).Détenu par la société Eolas Technologies, ce brevet concerne les plug-in, ces petites applications audio, graphiques ou vidéo qui, intégrées à un navigateur, facilitent la consultation d’informations sur Internet.A la fin de l’été, Eolas avait fait condamner Microsoft par la justice américaine pour exploitation illégale de ce brevet. L’éditeur, qui détient aujourd’hui un quasi-monopole de la navigation sur Internet, refuse de régler les
521 millions de dollars demandés, et devrait faire appel.Conséquence directe de ce jugement, Microsoft a récemment indiqué qu’il s’apprêtait à modifier sensiblement les fonctionnalités de son navigateur, Internet Explorer. Une mesure qui pourrait remettre en cause la lecture de dizaines de
millions de pages web intégrant des plug-in de type Quicktime ou Flash…Aujourd’hui le W3C relance le débat et presse, par la voix de son directeur, Tim Berners-Lee, les autorités américaines de réexaminer le brevet 906, qualifié par le consortium ‘ d’obstacle inéquitable au bon
fonctionnement du web ‘
.Pour appuyer sa demande, le W3C a fourni à l’Office américain des brevets des ‘ preuves d’antériorité ‘, qui n’auraient pas été prises en compte lors de lexamen initial du brevet 906.
Selon le W3C, les informations accompagnant la demande de révision établissent ‘ clairement que ce brevet est invalide ‘.

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Philippe Crouzillacq