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Le travail collaboratif profite à plein des vertus du point à point

Quand un projet multiplie les intervenants, des partenaires aux clients, les architectures décentralisées permettent de travailler à plusieurs et en temps réel, où que l’on se trouve, sur des documents toujours actualisés.

Le concept du peer to peer, littéralement “entre pairs” et rendu par “point à point” en français, est à la base même du modèle internet. Mais dans les structures actuelles du réseau, la notion de peer to peer correspond à des systèmes qui peuvent se comporter tour à tour comme clients ou serveurs. Toutes les machines peuvent assumer les mêmes fonctions. Il n’y a donc pas ici le modèle du serveur qui centralise des données entre, d’un côté, les machines qui demandent et, de l’autre, celles qui fournissent de l’information. Mais attention, il y a le “vrai” et le “faux ” peer to peer.

Le dialogue des machines

Dans l’exemple de Napster, le fameux logiciel permettant de mettre en contact différents postes d’utilisateurs pour l’échange de fichiers MP3, il existe un serveur central qui facilite les tâches. Mais dans un vrai modèle peer to peer, les machines dialoguent directement entre elles, sans aucun intermédiaire. Ce principe est de plus en plus intéressant dans le milieu professionnel. Le peer to peer
“professionnel” permet les échanges interentreprises au sein desquelles les divers interlocuteurs sont en connexion directe, au-delà des limites organisationnelles.Différents secteurs, comme l’assurance ou la banque, génèrent de larges volumes d’informations. À l’heure où les sociétés sont structurées autour de groupes éclatés géographiquement, au niveau national ou international, l’accès à la bonne information au bon moment peut devenir un élément crucial. Le peer to peer professionnel permet à des utilisateurs (employés, partenaires, clients) de se regrouper virtuellement au sein des entreprises et d’échanger des informations stratégiques indépendamment du lieu où se trouvent physiquement ces mêmes informations.

Sécurité accrue

Dans un modèle classique, les informations sont dupliquées et envoyées vers les différents destinataires. Dans des process complexes, il est difficile de pouvoir certifier que tous les interlocuteurs disposent de la même version de documents au même moment. Il existe bien des possibilités de suivi, mais si l’un des destinataires déplace un dossier ou ne l’actualise pas partout, les problèmes surviennent. Avec un modèle peer to peer, le document n’est pas répliqué ; des éléments logiciels sont chargés de pointer en permanence vers le bon fichier. Ainsi, tous les intervenants bénéficient en même temps de la moindre évolution des documents. De plus, le fait de ne pas dupliquer une information augmente sa sécurité.Nextpage, fondée en 1999, fournit un bon exemple. Sa solution Matrix, une application peer to peer basée sur la plateforme NXT3, permet de rationaliser les projets complexes en créant un réseau de contenu. Les utilisateurs peuvent créer un espace de travail collaboratif avec accès instantané à l’information ainsi qu’aux meilleures expertises et méthodologies à l’?”uvre dans la société ou dans les entreprises externes affiliées. Les différentes étapes d’un projet ou d’un processus, une fois finalisées, peuvent être archivées, partagées et répétées.

Suppression des barrières

Ce modèle permet donc d’éliminer les barrières entre les intranets et les extranets, et donne la possibilité aux utilisateurs de gérer le contenu en temps réel. En fait, un modèle peer to peer appliqué au milieu professionnel présente de nombreux avantages, à commencer par un gain de temps exceptionnel et une meilleure ges- tion des différents savoirs qui se concrétise par une synergie plus grande entre les différents acteurs d’un projet. Dans de nombreux secteurs, ces bénéfices sont inestimables. Il y a donc fort à parier que ce modèle, encore jeune, dispose d’un potentiel d’expansion très important à court terme.

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Frédéric Boutier