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Le train de vie de Bull en question

Dire que Bull vivait au-dessus de ses moyens peut paraître surprenant, eu égard à la précarité de l’entreprise. Mais il faut bien se rendre à l’évidence….

Dire que Bull vivait au-dessus de ses moyens peut paraître surprenant, eu égard à la précarité de l’entreprise. Mais il faut bien se rendre à l’évidence. Les propos distillés par Pierre Bonelli, le nouveau président du groupe informatique français, lors de la publication des résultats annuels, ne laissent guère de place au doute. Laissés à leur propre initiative, défendus par des baronnies envahissantes, les divisions et services du groupe s’étaient habitués à un certain train de vie. D’où ces quelques perles : 150 sites web répertoriés, dont la plupart n’étaient même pas à jour, autant de webmasters, multiples journaux et publications internes ou dédiés à la clientèle, événements promotionnels et manifestations clients coûteuses, comme celle de la filiale Evidian, sans compter les dépenses liées au parc auto ou les millions d’euros destinés au budget communication. La gabegie des frais généraux, qui devront passer de 26 % à 16 %, tout autant que les résultats annuels ?” un chiffre d’affaires en baisse de 8,7 % à 2,54 milliards d’euros pour une perte nette de 253 millions d’euros ?”“l’exécution défaillante pour ne pas dire lamentable” ou encore “des troupes administratives ou commerciales pléthoriques” comme Pierre Bonelli n’en avait jamais vu dans sa carrière sont tout bonnement insupportables pour le nouveau président de Bull. D’ici à la fin juin, 1 100 personnes devront avoir quitté le navire en France (départs par mesure d’âge, préretraites ou départs volontaires) et 400 à l’étranger, soit 14 % des effectifs globaux. Et prière déteindre la lumière en partant, SVP.

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Gilles Musi