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Le trafic routier intelligent : bon potentiel et méchants freins

Le marché des dispositifs intelligents pour le transport va doubler entre 2001 et 2006, et passer de moins d’un milliard d’euros à 2,15 milliards. Pour analyser…

Le marché des dispositifs intelligents pour le transport va doubler entre 2001 et 2006, et passer de moins d’un milliard d’euros à 2,15 milliards. Pour analyser plus finement le marché, le cabinet Frost & Sullivan a classé tous les produits du vaste marché des systèmes intelligents pour le transport en trois catégories : les dispositifs de paiement électronique (pour les péages par exemple), les systèmes avancés de gestion du trafic (gérant le nombre de véhicules autorisés à entrer dans un tunnel) et les plateformes d’information trafic (utilisées par les véhicules pour connaître l’état de la circulation). C’est sur ce dernier secteur que le marché devrait enregistrer les plus importantes progressions d’ici à 2006. Et c’est aussi celui sur lequel peuvent le mieux se situer des start-up françaises : l’Hexagone représentera 17 % de ce marché en Europe, avec un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros. Toujours selon Frost & Sullivan, le doublement du marché sera provoqué par l’explosion du RDS-TMC (Radio Data System, Traffic Message Channel) qui progressera de 45 % par an.

Surveiller la circulation

Le RDS-TMC utilise la bande FM pour transmettre des informations sur le trafic routier et peut toucher tous les véhicules équipés d’une antenne classique et d’un poste de radio adapté à cette norme.Parmi les autres technologies à fort potentiel (+ 25 % par an), Frost & Sullivan relève les systèmes de positionnement des véhicules et le système développé par Traffic Master. Cette société travaille à un dispositif de capteurs qui transmettent des informations de circulation (nombre de véhicules à la minute par exemple). Active depuis 1989 en Grande-Bretagne, Traffic Master a ouvert des opérations en Allemagne en 2000 et en France en 2001.Toutefois, le cabinet note que les freins au développement de ces technologies sont très importants. Notamment le coût élevé d’implémentation des dispositifs intelligents pour le transport, renforcé par le manque de fonds (surtout en Europe du Sud). Dans le domaine du paiement électronique, Frost & Sullivan note un manque cruel de standardisation, ce qui empêche l’interopérabilité des systèmes d’un pays à l’autre, voire d’une autoroute à l’autre. Enfin, le grand public manque d’informations sur les systèmes (sauf en Grande-Bretagne, où Traffic Master a fait l’éducation des Anglais) et, lorsquil les connaît, ne souhaite pas forcément être suivi à la trace.(*) ” European Intelligent Transportation Systems Markets “, Frost & Sullivan, février 2002, ( www.frost.com)

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Alain Steinmann