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Le tirage papier en quelques secondes

Le numérique continue de révolutionner l’univers de la photographie. Après les appareils, les constructeurs misent désormais sur le tirage papier. Avec deux objectifs : la rapidité et la simplicité.

Depuis plusieurs années, la Photokina, le plus grand salon consacré à la photo, est placée sous le sceau du numérique. L’édition 2005 n’a pourtant pas été marquée par la sempiternelle course aux mégapixels des appareils.
C’est le tirage papier qui focalisait toute l’attention.Kodak a annoncé la création de l’Imagelink, un système visant à simplifier l’impression de photos à la maison. Une annonce qui aurait pu passer inaperçue si cette technologie n’avait été adoptée par les plus grands
noms (Konica-Minolta, Nikon, Olympus, Pentax, Ricoh et Sanyo), qui vont du coup l’ériger en véritable standard.Le but de l’Imagelink consiste à rendre les appareils photo compatibles avec toutes les ‘ stations d’impression personnelles ‘, ces petites imprimantes sur laquelle on pose son appareil et qui
permettent de tirer directement ses photos, sans passer par un PC.Les premiers modèles répondant à cette norme arriveront début 2005. A terme, lorsque l’on achètera un compact de Nikon, par exemple, on pourra le poser sur une station Olympus pour sortir ses clichés.

Des bornes d’impression dans les cinémas

Au-delà des imprimantes personnelles, plusieurs spécialistes, tels Kodak, Fuji ou Olympus, parient sur les bornes d’impression autonomes, comme celles de Photomaton. Plus besoin de passer par un laboratoire et d’attendre
pour récupérer des photos sur papier : ces machines, qui vont se généraliser dans les halls de cinéma, les galeries marchandes et autres lieux publics sécurisés permettront d’imprimer rapidement les clichés stockés sur une carte mémoire,
un CD, une clé USB… ou même un mobile, grâce à des liaisons infrarouge et Bluetooth.Si les fabricants promettent la simplicité d’emploi, ils misent surtout sur la vitesse : Olympus garantit un tirage en 10 x 15 cm en 10 secondes ! Toutes ces solutions d’impression ont un
point commun : l’instantanéité. Pour les amateurs, habitués à admirer immédiatement leurs photos sur ordinateur, sur téléviseur ou sur l’écran de leur appareil, il n’est plus question d’attendre des jours pour
obtenir des tirages papier.Kodak est l’un des plus touchés par ce bouleversement : le géant de la photo a annoncé la fermeture de cinq laboratoires, conséquence d’une baisse de l’activité de tirage de 45 % en 15 mois. La
qualité des tirages via une station d’impression personnelle ou une borne publique est pourtant inférieure à celle obtenue par un laboratoire. Un inconvénient que les utilisateurs semblent prêts à accepter… pour le moment.

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Philippe Fontaine