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Le stockage de données, un luxe bientôt inaccessible ?

‘ Le numérique est de moins en moins cher ‘, entend-on souvent. Une affirmation qui ne résiste guère à l’analyse, chiffres à l’appui.

Peut-être vous apprêtez-vous, à l’occasion de Noël, à offrir (ou à vous offrir) un appareil photo numérique, un des cadeaux les plus prisés de cette fin d’année. Cela tombe bien : dans le domaine de la photo numérique, les prix
semblent accuser une baisse régulière depuis plusieurs années.En 2002, il était difficile de trouver un appareil de milieu de gamme à moins de 400 euros. Aujourd’hui, pour environ 160 euros, on peut s’offrir un appareil compact convenable, d’une définition de 5 mégapixels et avec un
zoom optique 3x. Un appareil qui couvre les trois quarts des besoins des amateurs.Seulement voilà, dans le domaine de la photo numérique comme dans les autres domaines qui touchent à la micro, il y a le prix d’achat… et les coût cachés. Or, ces derniers se cachent de moins en moins.Car les appareils sont généralement vendus sans carte mémoire, ou avec une carte de capacité dérisoire (16 Mo). Le prix de ces cartes baisse constamment, certes, mais cette diminution ne compense pas, loin s’en faut,
l’accroissement des besoins en espace mémoire.Ainsi, il y a trois ans, une carte de 32 Mo permettait de stocker une cinquantaine d’images sur un appareil ‘ de l’époque ‘. Aujourd’hui, avec la généralisation des appareils à 6, voire 8 mégapixels, une
carte de 256 Mo est à peine suffisante pour en héberger autant.Quant aux disques durs nomades, ils sont hors de prix. Bien entendu, me direz-vous, rien n’oblige l’amateur à régler son appareil sur la définition maximale. Mais, aux personnes de votre entourage qui se servent d’un APN, demandez
combien ont choisi de réduire la définition de leur appareil !Les néophytes ignorent où se trouve ce réglage et ne veulent pas se compliquer la tâche. Les amateurs éclairés, eux, optent volontairement pour la qualité maximale, ne serait-ce que pour permettre des retouches et des recadrages
ultérieurs, une fois le cliché transféré sur l’ordinateur.Ce qui vaut pour la photo vaut bien sûr pour les autres types de fichiers. Nous sommes progressivement passés de la gravure de CD à la gravure de DVD, gagnant ainsi environ 7 fois en espace de stockage. Mais la taille des fichiers
produits par les logiciels courants connaît aussi une inflation galopante.Un exemple ? Avec Word XP (Word 2002), créez un nouveau document vierge, saisissez un caractère quelconque, un seul, puis enregistrez le document. Il fait 20 Ko… C’est beaucoup pour une seule lettre !Le constat est simple : quand les ressources doublent, les besoins triplent (pour schématiser). Une tendance qui n’a guère de raison de s’inverser… et qui fait bien l’affaire des marchands de supports de stockage.* Rédacteur en chef adjoint de l’Ordinateur IndividuelProchaine chronique vendredi 30 décembre

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Etienne Oehmichen*