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Le SMSI s’ouvre sous le signe de la solidarité numérique

Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a exhorté les participants du Sommet mondial sur la société de l’information à mobiliser leurs énergies pour lutter contre la fracture numérique.

En ouverture du SMSI (Sommet mondial sur la société de l’information), qui se tient jusqu’au 18 novembre à Tunis, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a appelé les participants à la mobilisation contre la fracture numérique.
Beaucoup des gains attendus de la société de l’information demeurent en effet ‘ inaccessibles pour trop de gens ‘, a indiqué Kofi Annan, cité par l’AFP.Selon le secrétaire général des Nations Unies, dans ce domaine, ‘ les obstacles sont de nature plus politique que financière. Il est possible de réduire le coût des connexions, des ordinateurs et des téléphones
mobiles,
a-t-il ajouté. Mais pour rendre ces biens accessibles et abordables pour tous, il faut une volonté d’agir. ‘La très grande majorité des initiatives mises en place pour lutter contre l’écart technologie entre les pays riches et les pays pauvres l’ont été sur la base du volontariat. Résultat : le fonds de solidarité numérique (FSN) initié
à l’occasion de la première phase du SMSI en 2003 à Genève par le président du Sénégal Abdoulaye Wade, n’a pu à ce jour rassembler que… 5,5 millions d’euros.

Le régime tunisien sous le feu des critiques

Pour sa part, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, qui accueille le second volet du SMSI, a souhaité que ce sommet marque ‘ un véritable nouveau départ pour une société de l’information juste, équilibrée
et solidaire ‘.
Il a par ailleurs, souligne l’AFP, évoqué la nécessité ‘ d’une plus grande assistance pour l’accès aux nouvelles technologies ‘ et plaidé pour des
‘ solutions pratiques ‘ en la matière.S’agissant des usages de l’Internet, le président tunisien a regretté ‘ certaines utilisations qui ébranlent la confiance et posent un problème de crédibilité ‘ au réseau mondial,
soulignant les dangers liés à la haine, au terrorisme, au crime et à la dissémination illégitime de fausses informations. Dans ce domaine, il a préconisé l’application de ‘ critères déontologiques contre l’usage
négatif ‘
du Web.Le choix de la Tunisie comme pays d’accueil du SMSI est vivement critiqué par les organisations de défense des droits de l’Homme et de la liberté de l’information. Un sentiment de malaise qui s’est trouvé renforcé ces derniers jours par
les agressions dont ont successivement fait l’objet le journaliste de Libération Christophe Boltanski, ainsi que des équipes de la RTBF (la télévision belge) et de TV5.Comme un écho raisonné aux propos du président Ben Ali, le secrétaire général des Nations Unies a estimé qu’une ‘ société de l’information était impensable sans liberté ‘. ‘ C’est la
liberté qui permet aux habitants de tous les pays de tirer parti des connaissances, aux journalistes de faire leur métier et aux citoyens de demander des comptes à leur gouvernement. ‘
Sans elle, a conclu Kofi Annan,
‘ la société de linformation que nous souhaitons bâtir ne verra jamais le jour ‘.

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Philippe Crouzillacq