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Le site de l’ESF prend de court les écoles de ski

L’Ecole de ski français a ouvert un site permettant de réserver des cours à l’avance. Un projet qui vise à fidéliser les clients et à rajeunir cette institution vieillissante.

Le plus dur n’aura pas été de convaincre les vacanciers, mais les écoles de ski elles-mêmes. En pleine saison d’hiver, l’Ecole de ski français (ESF) vient d’investir dans la réservation de cours de ski et de snowboard par internet. Pour ce premier essai, sur les deux cent trente écoles réparties en France, seule une vingtaine s’y sont mises. Avec ce service, les écoles de la glisse souhaitent non seulement faciliter la vie de leurs clients, mais aussi rajeunir leur image en l’associant aux nouvelles technologies. Et ça marche. Depuis son lancement au mois d’octobre dernier, le site a enregistré environ pour 250 000 euros de réservations. Ce moyen représente déjà 5 % du chiffre d’affaires à la mi-saison du meilleur élève, l’ESF de Saint-François-Longchamps en Savoie. Les familles avec enfants et les clients étrangers en sont les principaux utilisateurs.

Un investissement de 75 000 euros

Si le chiffre d’affaires qui découle de ce type d’expérience se mesure facilement, les effets sur l’image sont moins visibles. Et l’ESF en a bien besoin. Même si cette école peut se vanter d’avoir une belle réputation de sérieux, elle a aujourd’hui des allures de dinosaure. Le réseau national se retrouve de plus en plus concurrencé ici et là par des écoles locales à l’image dynamique. A l’origine du projet, le Syndicat national des moniteurs de ski français, qui a pris en charge l’investissement de 75 000 euros. “Les écoles commençaient à recevoir des e-mails pour réserver les cours. Nous avons juste généralisé ce service”, rappelle Jean-Marc Simon, responsable du projet et directeur administratif et financier du syndicat. Son prestataire, MDEO, a développé le moteur de réservation et fait appel au système de paiement de la Banque Populaire. Des étudiants de Sup de Co Grenoble ont présenté le portail aux ESF locales et proposé des liens avec les sites des stations de sports d’hiver. “Comme nous ne pouvions utiliser qu’un seul modèle de moteur de réservation, le plus difficile a été de faire rentrer toutes les écoles dans ce moule”, soulève Jean-Marc Simon. Du coup, le projet se limite à la seule réservation de cours collectifs d’une semaine, qui représentent 70 % de l’activité. La diversification des choix compliquant trop la tâche. D’autant que les écoles ont du mal à se faire à cet outil. “Certaines n’ont pas pu adhérer au projet pour un problème de temps : elles n’avaient prévu et formé personne pour saisir les données avant le début de la saison”, explique Jean-Marc Simon. Apparemment, l’ESF surfe toujours mieux sur les pentes enneigées que sur le web.

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Corinne Couté