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Le sans-fil haut débit, une alternative économique

La demande pour l’accès Internet à haut débit explose. Mais les opérateurs ne suivent pas, car une rénovation de leurs infrastructures serait coûteuse. Sauf pour les technologies sans fil qui tenaient salon au Broadband Wireless World Forum à San Francisco.

“Paradoxalement, on parle de sans-fil fixe car les émetteurs et les récepteurs ne bougent pas, à l’inverse du monde cellulaire où l’utilisateur est mobile “, explique le vice-président marketing de Gigabit Wireless, Mark Bosse. Le sans-fil fixe à haut débit s’adresse avant tout aux marchés des entreprises et des ISP, mais commence à faire son chemin dans le résidentiel.“Seulement 4 % des 760 000 bâtiments d’affaires américains possèdent un accès à haut débit grâce à la fibre optique. La demande pour le sans-fil à haut débit va exploser pour atteindre une progression de 1 000 % par an en nombre d’utilisateurs et en chiffre d’affaires “, prédit Buddy Pickle, président de Teligent, un opérateur sans fil américain. Aujourd’hui, les analystes estiment le marché pour les technologies d’accès sans fil fixe à haut débit (LMDS, MMDS…) à 2 milliards de dollars et prévoient qu’il atteindra 16 milliards dans cinq ans.Complémentaire du câble, du DSL et de la fibreBeaucoup voient le sans-fil remplacer, à terme, les infrastructures filaires, plus coûteuses à construire et à mettre à jour. “Aujourd’hui, le sans-fil à haut débit se positionne entre le DSL et le câble, et la fibre optique. Mais il est vrai que pour déployer une infrastructure à haut débit rapidement, en l’espace de quelques mois, le choix du sans-fil s’impose naturellement grâce à un bien meilleur retour sur investissement “, ajoute Buddy Pickle.Ainsi, sur le salon, plusieurs constructeurs, comme Alcatel, Giganet ou Triton, ont présenté leurs solutions point à point, commercialisées comme une version sans fil d’une connexion en fibre optique. Elle permettent d’étendre un réseau en fibre optique existant ou d’en construire un nouveau.Tandis que Cisco, Vyyo et Wavetrace ont choisi de s’attaquer au marché de masse (PME, résidentiel…) en adoptant la technologie point à multipoint. “Cela permet de servir un plus grand nombre d’utilisateurs avec un seul émetteur. Dans ce cas, le débit est relativement plus faible et atteint 2 Mbit/s au maximum “, poursuit Mitch Taylor, responsable produit sans fil chez Cisco. Cependant, avant que le sans-fil n’atteigne le grand public, les constructeurs devront résoudre le problème de la qualité de service sur les liaisons sans fil.“Elle n’existe pas aujourd’hui “, précise le responsable OEM chez Amplify.net, Brad Kiggins. Ce dernier propose un gestionnaire de bande passante qui permet de classifier le trafic sur les liaisons en fonction des applications ou de lutilisateur. Malibu Networks et Redback ont également introduit leurs solutions.

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La rédaction