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Le réseau mondial

Entre votre écran et les pages Web stockées au bout du monde qui viennent s’afficher presque instantanément, que se passe-t-il ? Voyage au c?”ur des ” tuyaux “.

Chaque fois que vous vous connectez à Internet, vous pénétrez sur un immense réseau qui permet de communiquer avec toute la planète. On le compare souvent à un réseau routier, avec des autoroutes, des routes nationales, des départementales et des chemins vicinaux. Il faudrait y ajouter les chemins de fer, les bateaux, les avions et même les navettes spatiales !
Conçu, à l’origine, aux Etats-Unis pour assurer les communications, même en cas de destruction d’une partie du pays (par une bombe atomique par exemple), Internet est capable de passer n’importe où ou presque. A la base, il se réduit à un ensemble de règles, le protocole TCP, qui contrôle les transmissions et permet à tous les types d’ordinateurs de communiquer. Internet est donc particulièrement souple : tout ce qu’il demande, ce sont des ” tuyaux ” capables de transporter les longues suites de 0 et de 1.
Pas regardant, il squatte tout ce qu’il peut utiliser : les lignes téléphoniques, les réseaux câblés en cuivre ou en fibre optique, les câbles sous-marins 1, les liaisons par satellite, etc. Cette faculté d’utiliser les lignes existantes explique le développement rapide d’Internet. Au moins dans les pays industrialisés, où le réseau téléphonique et les divers réseaux câblés publics et privés, installés depuis parfois très longtemps, ont un maillage très serré. C’est ce maillage qui a donné à Internet son surnom de Web, qui signifie ” toile ” en anglais.

  • Les liaisons
    Le réseau, fait de bric et de broc, est très disparate… et de puissance très inégale. Le téléphone 2, dit-on, est moins rapide que les transmissions par les gros câbles, appelés backbones 3, ou par satellite 4, qui relient directement les grandes villes ou les continents les uns aux autres. On a tort. Toutes les lignes transmettent les informations à la même vitesse, celle de la lumière. Ce qui fait la différence, c’est leur ” largeur “, c’est-à-dire la quantité d’informations qu’elles peuvent transmettre simultanément, et dans les deux sens. Cette largeur porte le nom de bande passante et se mesure en bits ou en mégabits. Cette bande passante permet un débit qui, lui, se mesure en mégabits par seconde (Mbits/s). Ce débit va de moins de 0,1 Mbit/s, pour les lignes téléphoniques, à plusieurs centaines de Mbits/s sur les câbles reliant les grandes villes entre elles.
  • Les routeurs, aiguilleurs du réseau
    Tous les réseaux utilisés par Internet sont connectés entre eux par des dispositifs assimilables à des échangeurs autoroutiers, appelés routeurs 5. Ce sont de gros ordinateurs qui, jouant les agents de la circulation, dirigent les informations vers la destination qui leur a été assignée au départ. Mais comme les réseaux qu’ils raccordent ont des débits différents, il y a parfois – et de plus en plus souvent au fur et à mesure que le nombre d’internautes augmente – des encombrements sur certains d’entre eux. Il arrive alors qu’ils renvoient le message à l’expéditeur. C’est ce qui arrive quand vous ne réussissez pas à vous connecter à un site Internet, à certaines heures, parce que beaucoup d’internautes sont connectés simultanément.
    Mais la plupart du temps, le routeur contourne l’obstacle. Constatant, par exemple, que la route Paris-Londres est bouchée, il va envoyer le message vers un autre routeur situé à Bruxelles, qui le fera suivre à son tour vers Londres. Si cette route est elle aussi trop encombrée, il tentera une autre voie. Et ainsi de suite, de routeur en routeur, quitte à faire le tour du monde !
  • La transmission par paquets
    On pourrait penser qu’avec ce principe, les petits messages ont plus de chances de parvenir rapidement à leur destination que les fichiers volumineux. Ce n’est pas le cas. Grâce au protocole TCP, les données qui transitent sur le réseau sont en effet découpées en petites tranches emballées dans une enveloppe électronique qui porte les adresses de l’expéditeur et du destinataire. Ces tranches, appelées paquets, voyagent ensuite séparément. Chacune d’elle effectue son trajet de son côté, passant parfois par des routeurs différents, qui les orientent vers les chemins les moins encombrés. Les paquets arrivent les uns après les autres et sont remis dans le bon ordre à l’arrivée pour reconstituer le message. Vous pouvez d’ailleurs le constater sur l’écran de votre ordinateur : quand vous vous connectez sur un site, surtout aux heures de pointe, les pages ne s’affichent pas d’un coup, mais par morceaux. Le plus souvent, vous voyez d’abord appara”tre le texte, puis les images et, enfin, les animations.

Comment éviter les embouteillages ?
Cette organisation fonctionne actuellement presque sans faille. Mais des régions entières, voire des continents, telle l’Afrique, sont quasiment hors circuit faute de réseau.
Toutefois, comme nos autoroutes, le réseau Internet commence à être saturé. Le nombre de personnes connectées augmente sans cesse et, en même temps, les informations transmises (images, sons, vidéos) exigent un débit de plus en plus important. Pour pallier cet inconvénient et continuer à assurer un bon fonctionnement à Internet, de nouveaux backbones, dont la bande passante se mesure cette fois en gigaoctets, sont actuellement mis en place.
Reste la connexion entre l’ordinateur et le réseau, dont la vitesse, insuffisante pour répondre aux besoins, est l’un des grands enjeux actuels pour l’avenir d’Internet. Pour en savoir plus, rendez-vous dans les pages suivantes1 Les câbles sous-marins. Souvent anciens, ils relient les continents.2 Le téléphone.
Il est partout, mais le réseau est très encombré et son débit est réduit.3 Les backbones.
Câbles interurbains en cuivre ou fibre optique à haut débit.4 Les satellites.
Internet partage cette voie de communication avec la télévision et le téléphone.5 Les routeurs.
Ils relient les réseaux entre eux et orientent les informations.

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La rédaction