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Le référencement payant gagne peu à peu du terrain

Les moteurs de recherche sont de plus en plus nombreux à faire payer leur prestation. La démarche emporte l’agrément des référenceurs, mais pas forcément celui des internautes.

Hier, cela demandait plusieurs semaines, voire des mois. Aujourd’hui, les sites pressés de figurer sur les moteurs de recherche peuvent être référencés en quelques jours. Seule condition : payer la prestation, ordinairement gratuite. Testé aux Etats-Unis par Yahoo.com dès février 2000, ce système gagne la France. Looksmart.fr, Nomade.fr, Voila.fr et Yahoo.fr le pratiquent depuis peu, et Lycos.fr y réfléchit.Pour Business Interactif, une agence réalisant des sites de grands comptes ?” Carrefour, Lancôme, etc. ?”, le surcoût est dérisoire. “Cela ne représente pas plus de 5 % du budget total d’un référencement. Nous le proposons donc systématiquement”, atteste Dimitri Nohé, responsable du développement du trafic. Pour les moteurs de recherche, c’est un financement alternatif. “Sur Yahoo.com, l’activité rapporte pas mal d’argent, avance Nathalie Dray, responsable de la communication chez Yahoo.fr. Un service d’une douzaine de personnes a même pu être créé.”

La frontière entre promotion et résultat reste floue

Les référenceurs y trouvent aussi leur compte. Ainsi David Degrelle, PDG de Première Position, qui le réclamait : “Dans le cadre de l’Ipea (Internet Positioning European Association), l’association des référenceurs, nous avions proposé cette solution aux longues files d’attente qui nous empêchent de travailler.” Business Interactif estime que le référencement payant est indispensable pour les sites événementiels ou à courte durée de vie.Pour rester inattaquables, malgré les fonds engagés, les moteurs de recherche s’autorisent à refuser un site jugé peu utile. Altavista, qui tentait de faire payer ses deux premières places, a dû faire marche arrière. Selon David Degrelle, le moteur américain risquait de perdre sa crédibilité en donnant des résultats de recherche tronqués, distillant une confusion entre publicité et exhaustivité. Mais, pour les sites clients, la frontière entre promotion et résultat d’un moteur de recherche reste floue. “Il faut figurer parmi les premiers sites affichés, confirme Emeric Sauty de Chalon, président du directoire de 1855.com. C’est seulement pour cela que nous sommes prêts à payer.” Pour ceux-là, les moteurs de recherche comme Google ont mis en place des “liens sponsorisés“. Encore faut-il que linternaute puisse faire la différence.

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Corinne Couté