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Le projet Liberty veut concurrencer Passport de Microsoft

Sun et plus de trente autres entreprises veulent définir un système ouvert d’authentification sur Internet concurrent de la plate-forme Passport, de Microsoft. Mais jusqu’à présent aucune technologie n’est proposée.

Hier, Sun et une trentaine d’autres entreprises, dont American Airlines, Cisco, Gemplus, Nokia, RealNetworks, RSA Security, Schlumberger, Sony Corporation et Vodafone ont lancé le projet Liberty Alliance.“Il a pour but de définir un système ouvert d’authentification [single sign on, en anglais] sur Internet “, souligne Scott McNealy, le PDG de Sun. Ce projet vient directement concurrencer la plate-forme Passport, poussée par Microsoft, même si ses détracteurs affirment avoir contacté ce dernier ?” ainsi qu’AOL ?” en vue de participer au projet.

Peu de détails techniques

” Cette annonce est tout simplement une validation de la vision de Microsoft des services destinés aux utilisateurs. Mais si vraiment Sun et le reste de ses partenaires étaient vraiment intéressés par un service d’authentification universel, ils se joindraient aux quelque 165 millions utilisateurs de Passport. Car pour l’instant, cette annonce est uniquement de la rhétorique, sans précisions sur la disponibilité d’une quelconque solution “, affirme un porte-parole de Microsoft.De son côté, AOL n’a pas choisi son camp malgré son alliance avec Sun au sein d’iPlanet. “A mon avis, AOL est plutôt du genre à faire cavalier seul “, estime Randy Heffner, analyste au Giga Group.Cependant, l’alliance a donné peu de détails techniques concernant l’architecture qui sera adoptée pour l’authentification des utilisateurs. Contrairement à Microsoft qui a déjà décidé d’adopter Kerberos pour Passport.

Deux solutions amenées à coexister

” Le premier objectif de l’alliance est de définir la technologie ad hoc. Le second serait de faire intervenir un acteur qui jouerait le rôle d’un opérateur crédible pour cette base de données d’identités numériques “, détaille Randy Heffner.” D’autre part, l’alliance devra dépasser le stade des 100 membres afin de montrer l’étendue de son support. Enfin, cette même alliance devra penser à une manière d’interopérer avec le système Kerberos utilisé par Microsoft, qui ne manquera pas d’attirer de nombreux acteurs entre-temps “, ajoute l’analyste du Giga Group .Ce dernier estime que les deux plates-formes sont complémentaires dans la mesure où Microsoft possède déjà une infrastucture opérationnelle propriétaire, mais sans partenaire, tandis que Liberty Alliance dispose de nombreux supporters mais sans technologie.

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Par Jean-Baptiste Su, dans la Silicon Valley