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Le prépayé au secours du micropaiement

Depuis plusieurs années, les solutions de micropaiement se succèdent et ne parviennent pas à trouver leur marché. Les cartes prépayées se posent comme une nouvelle alternative.

Comment facturer aux internautes des montants de quelques centimes, tout en bénéficiant de conditions économiques acceptables pour l’éditeur de contenu ?De multiples solutions sont apparues ces dernières an-nées pour répondre à cette attente. Technologiquement évolués, mais souvent contraignant pour les internautes, notamment en les obligeant à ouvrir un compte spécifique, ces systèmes de micropaiement ont soit disparu, soit réduit leurs ambitions tant ce marché reste difficile.

Forte demande des éditeurs de contenu

Pourtant, la demande des éditeurs de contenu pour le web se fait de plus en plus forte, besoin de rentabilité oblige. Aujourd’hui, une nouvelle solution alternative est apparue : la carte prépayée.Le succès fulgurant de ce mode de règlement, notamment dans le domaine de la téléphonie mobile (plus de 17 millions d’abonnés pour les 3 opérateurs en 2001 ont opté pour ce moyen de paiement), a ainsi poussé Kertel avec sa Kercash et la start-up SEP-Technology avec l’Easycode, à proposer cette solution de paiement aux sites web.Dans les deux cas, le principe est simple : l’internaute achète chez un détaillant une carte correspondant à une valeur préétablie et, à l’aide du code à gratter au dos de celle-ci, il l’utilise pour régler un achat sur le web. Ce support, particulièrement simple puisque qu’il ne nécessite ni bande magnétique ni puce, accepte des montants de transaction extrêmement faibles ; en effet, l’éditeur de site peut facturer une somme minimale de 0,1 E, ce qui est impossible pour une transaction par carte bancaire classique.Techniquement, la carte Easycode se distingue de la Kercash par les 18 codes inscrits à son dos. Non réutilisable, chacun d’eux correspond à un seul achat, et ils doivent être utilisés séquentiellement. En cas de perte ou de vol, l’internaute bloque sa carte et transfère son solde sur une autre. Une sécurité supplémentaire pour le consommateur, même si les montants en jeu, respectivement 7,5 et 15 ? pour la Kercash et 15, 30 et 50 ? pour l’Easycode, restent limités.

4 000 points de vente

Kertel, qui a cédé son réseau à LDcom, a choisi d’autoriser le paiement à partir de l’intégralité des cartes téléphoniques distribuées depuis 2 ans. Quelque 25 000 points de vente (dont les bureaux de poste, buralistes et grandes surfaces) les proposent, une force de frappe commerciale importante.De son côté, SEP-Technology a lancé son Easycode pour faire connaître son offre, l’objectif restant d’éditer des cartes en marque blanche pour des fournisseurs d’accès et des grands sites marchands. Néanmoins, à ce jour, la carte Easycode a été tirée à 100 000 exemplaires et est distribuée par 4 000 points de vente, un réseau amené à s’étendre rapidement, selon les responsables de la start-up.

Intégration “extra-light” pour le marchand

Pour proposer l’une de ces cartes comme moyen de paiement sur un site, la démarche technique reste légère. Pour l’Easycode, il n’est pas nécessaire de disposer d’un formulaire sécurisé SSL, le code étant à usage unique. La Kercash requiert l’installation d’un logiciel, le Kercash API, sur le serveur marchand. Pour l’une comme pour l’autre, la gestion des cartes et des soldes est assurée sur des serveurs centraux.Pour garantir ce service, Kertel demande à l’éditeur de contenu un abonnement mensuel de 1 000 ? ; celui-ci est ensuite rémunéré à hauteur de 50 à 66 % des montants encaissés, selon le volume de transactions. SEP-Technology a une tarification plus agressive, ne demandant aucune mensualité au site marchand, mais un reversement de 60 %.

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Alain Clapaud