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Le plus gros processeur au monde n’a pas été conçu par Nvidia, Intel ou AMD

La taille compte. Surtout en high tech. Alors que toute l’industrie vante sans cesse les performances de composants de plus en plus petits, l’entreprise Cerebras, elle, a accouché d’une grande puce. La plus grosse au monde, même. 

Pour bien entraîner des intelligences artificielles, il faut des plates-formes performantes, motorisées par des processeurs (CPU et GPU) en nombre, et qui sont dédiées à cette tâche. Pour répondre aux besoins sans cesse croissant du secteur de la recherche en IA, la société Cerebras System a mis au point le plus gros processeur au monde. Un monstre baptisé le Wafer-Scale Engine.

Plus d’un billion de transistors !

Le Wafer-Scale Enginey en chiffres, c’est : 1,2 billions (1 200 000 000 000) de transistors sur le die, gravés en 16 nm (TSMC). La surface de la puce est de 46 255 mm2 et, en tout, ce sont 400 000 unités de calcul dédiées à l’IA qui peuvent fonctionner de concert. C’est 78 fois plus que le nombre de coeurs présents sur un Tesla V100 de Nvidia par exemple.

Côté mémoire, 18 Go sont gravés sur cette énorme puce. La bande passante interne peut atteindre 9 pétaoctets par seconde (9 000 000 Go/s), ce qui remet (un peu) en perspective les performances des cartes graphiques AMD et Nvidia professionnelles, déjà substantielles mais qui paraissent – d’un coup – bien moins véloces.

Et si d’aventure un manque de mémoire ou de performance venait à se faire sentir, Cerebras a tout prévu. Les Wafer-Scale Engines peuvent travailler en tandem, en parallèle et les capacités de calcul et de mémoire s’additionneraient dans ce cas. Le transfert des informations pourraient alors se faire à une vitesse de 100 Petabits/s. (Rire nerveux).

Premiers travaux : énergie, environnement, armement

Imaginez un peu la taille de la carte mère et, par extension, le boitier qu’il faut pour accueillir un monstre pareil ! Il faut croire que le Département de l’Energie américain (DoE) en dispose puisqu’il vient de signer un partenariat avec Cerebras pour utiliser sa gigantesque puce afin d’accélérer l’avancée de ses travaux en matière d’intelligence artificielle. Ce sont les laboratoires nationaux d’Argonne (recherche nucléaire) et Livermore (armement, biologie, énergie, environnement) qui vont accueillir les premiers exemplaires. Ceux-ci vont devoir coopérer avec les supercalculateurs sur place. 

Sources : Cerebras et Tom’s Hardware US

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