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Le plasma s’impose dans l’affichage multimédia

Salle de formation ou de conseil d’administration, système de visioconférence ou de monitoring, publicité dynamique sur les lieux de vente ou dans les espaces publics : la dalle plasma est devenue incontournable dans nombre
d’applications multimédias, vidéo ou informatiques.

De plus en plus présents dans l’entreprise et dans l’univers du commerce, les grands écrans plats s’intègrent parfaitement dans les installations fixes de petite dimension, comme dans les systèmes de diffusion de contenus en réseau.
Ils sont complémentaires des vidéoprojecteurs, qui sont utilisés à la fois en statique et en mobilité, dans les salles de conférence et les présentations itinérantes.L’offre en matière d’écrans plats est caractérisée par un duel entre deux filières technologiques : la dalle plasma, fin réseau de microcellules phosphorées remplies de gaz rares et excitées par des électrodes ; et la
matrice active de cristaux liquides, qui reprend le principe utilisé dans les moniteurs informatiques plats. Chacun des systèmes a des avantages et des inconvénients, mais le plasma conserve une nette avance par rapport au LCD, notamment en termes
de prix, de surface d’affichage et de qualité d’image.

Dix années de progrès

La technologie des écrans plasma a une dizaine d’années derrière elle, une courte histoire jalonnée par une croissance régulière de la taille d’écran, qui est passée, durant cette période, de vingt et un pouces à bientôt cent pouces
de diagonale. Cette surface de plus en plus confortable, optimisée par des progrès réguliers en termes de luminosité (de 300 à 1 000 cd/m2) et de taux de contraste (de 400:1 à 1 000:1), a été surtout mise à profit
pour afficher de la vidéo, avec des performances qui rivalisent ou même dépassent celles du tube cathodique. La tenue des couleurs est durable et homogène, à la verticale comme à l’horizontale, et l’angle de vision est de 160?’ dans les deux
dimensions. De même, le plasma est donné pour afficher une gamme de couleurs plus large que sur un tube cathodique ou un écran LCD.Parallèlement, des avancées techniques importantes ont été réalisées en matière de traitement numérique du signal, pour reproduire les images sans artefacts, en optimisant l’affichage par conversion éventuelle du balayage entrelacé en
balayage progressif. La vitesse de commutation du plasma en vidéo est rapide, ce qui influe directement sur la qualité de l’image, la précision des contours et la dynamique.

Éviter le marquage

La rétention d’images et le marquage du phosphore, encore appelés rémanence et burn in, sont les principales critiques faites au plasma. Ces phénomènes sont avérés, en particulier lorsque l’écran affiche une image
fixe ou une infographie sur une trop longue période, comme les annonces de vols dans un aéroport. Plusieurs méthodes existent pour limiter ces phénomènes (communs, à des degrés divers, au tube cathodique et au LCD), qui vont de l’activation
automatique d’un économiseur d’écran jusqu’au déplacement circulaire imperceptible de l’image dans l’écran (orbiting) pour éviter d’exciter toujours les mêmes pixels.Toutefois, il est difficile d’évaluer le temps d’apparition de ces marquages liés à la détérioration du phosphore, et qui influent directement sur la durée de vie des produits. Dans un usage normal, celle-ci est donnée en moyenne pour
trente mille heures de demi-vie, soit vingt-sept années à raison de trois heures d’utilisation par jour. En calculant ainsi, la luminosité initiale n’a donc théoriquement décru que de 50 %, ce qui laisse encore du temps pour une longue période
d’exploitation.

Consommation électrique modérée

En termes d’exploitation, le plasma n’est guère plus gourmand que les technologies concurrentes. Ainsi, un écran de quarante-deux pouces de diagonale ne consommera pas plus de 270 W, un paramètre qui peut évoluer en fonction des
exigences de luminosité des contenus vidéo (les scènes lumineuses sont plus gourmandes que les sombres). De plus, les progrès effectués sur les méthodes de refroidissement des dalles limitent souvent le recours aux ventilateurs. Plusieurs
constructeurs proposent aussi des dispositifs automatiques de mise en veille en cas d’absence de signal.

Classe A pour professionnels

Bien que construits à partir des mêmes dalles, les produits professionnels (classe A) se distinguent des équipements grands publics (classe B) par l’absence de filtre UV (nécessaire pour une vision de près en environnement
domestique), un surblindage des circuits électriques, et une connectique adaptée à la vidéo-informatique (souvent proposée sous forme d’options). Le mode de commercialisation vers l’industrie ou le commerce prévoit aussi des extensions de garantie
et des contrats de maintenance sur site.Pour ce guide d’achat, nous avons retenu des produits de classe A, avec des écrans quarante-deux pouces, au format 16:9 (70 % du marché) et adaptés à la haute résolution (1 024 x 1 024 ou
1 024 x 768), plus propice à l’affichage de l’infographie et aux images à haute définition. Deux technologies autorisent cette performance : une extrapolation du mode WVGA, appliquée notamment chez Pioneer ; et Alis
(Alternate lighting of surface), méthode de double balayage alterné développée par Fujitsu.À noter que seulement six constructeurs produisent des dalles plasma commercialisées en OEM sous plusieurs dizaines de marques : les Japonais NEC, Pioneer et le couple Fujitsu-Hitachi, et, bien entendu, les Coréens Samsung et
LG.

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Philippe Pélaprat